Lahoud : les consultations se dérouleront comme prévu

Les institutions continueront de fonctionner comme prévu. Anticipant sur les résultats des élections de Beyrouth, le chef de l’État, M. Émile Lahoud, a affirmé hier soir, à l’heure de fermeture des bureaux de vote, que «les consultations parlementaires se dérouleront comme le prévoit la Constitution et dans le cadre de la loi et des institutions». Ces consultations, prévoit la Constitution, suivront immédiatement l’entrée en fonctions de la Chambre nouvellement élue, le 17 octobre. D’ici là, M. Sélim Hoss aura mis la démission de son gouvernement à la disposition du président de la République, qui le chargera, comme de coutume, d’expédier les affaires courantes. De son côté, après avoir accompli son devoir électoral, l’ancien chef de gouvernement a déclaré que par-delà les options politiques divergentes qu’un président du Conseil peut avoir avec le chef de l’État, les deux hommes sont «liés par la Constitution et l’intérêt de leur pays». Une sorte de «Pourquoi pas ?» à une cohabitation sur le modèle français, tempérée par une réserve de forme : «Il est encore prématuré d’en parler». Le ministre de l’Intérieur Michel el-Murr, de son côté, a démenti hier avoir déclaré qu’une majorité parlementaire en faveur de M. Rafic Hariri ne serait pas suffisante pour assurer un retour de ce dernier à la présidence du Conseil. Selon ses visiteurs, M. Murr aurait affirmé qu’il faudrait aussi l’aval de la Syrie, traditionnel «grand électeur» du chef du gouvernement.