La plupart des observateurs et des milieux politiques s’y attendaient mais sûrement pas dans une telle proportion. La seconde phase des élections législatives, hier, a débouché sur un véritable raz-de-marée des listes de M. Rafic Hariri dans les trois circonscriptions de la capitale où l’ancien Premier ministre et ses colistiers ont remporté 18 des 19 sièges de Beyrouth (entendu que le candidat au siège chiite de Beyrouth II sur la liste Salam figurait également sur la liste Hariri). Premier résultat de ce cyclone : les deux ténors sunnites de la capitale, le chef du gouvernement Sélim Hoss et M. Tammam Salam, ont perdu leur siège parlementaire. Ce raz-de-marée a été marqué par un écart de voix considérable entre les alliés de M. Hariri et leurs adversaires. Le scrutin de Beyrouth I a été marqué par deux surprises de taille : les résultats non définitifs disponibles hier soir indiquaient que le député grec-catholique Michel Pharaon pourrait obtenir un nombre de voix supérieur à celui de M. Hariri ; par ailleurs, le candidat à titre individuel au siège maronite de Beyrouth I, Massoud Achkar, a enregistré un score particulièrement élevé, près de 9 000 voix, et aurait obtenu à lui seul 65 pour cent des suffrages exprimés dans les secteurs Est de la capitale, en dépit du fait qu’il croisait le fer, en solitaire, avec deux listes fortes (celles de MM. Hariri et Makhzoumi). Autre caractéristique du scrutin à Beyrouth : l’échec, pour la première fois, des candidats du Tachnag sur les listes loyalistes, face à d’autres candidats arméniens relevant de partis arméniens moins forts, le Ramgavar et le Hentchag dont les représentants figuraient sur les listes Hariri. Au Liban-Sud et à Baalbeck-Hermel, les rouleaux compresseurs de l’axe Amal-Hezbollah ont balayé toute velléité d’opposition. Même phénomène dans la Békaa-Ouest où la liste des députés sortants n’a eu aucun mal à s’imposer. À Zahlé, seul M. Youssef Maalouf a réussi à percer la liste de M. Élie Skaff, au détriment de M. Mikhaël Debs.
La plupart des observateurs et des milieux politiques s’y attendaient mais sûrement pas dans une telle proportion. La seconde phase des élections législatives, hier, a débouché sur un véritable raz-de-marée des listes de M. Rafic Hariri dans les trois circonscriptions de la capitale où l’ancien Premier ministre et ses colistiers ont remporté 18 des 19 sièges de Beyrouth...
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