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Actualités - OPINION

Unanimité

Raz-de-marée place de l’Étoile. Bientôt. Et pas signé Spielberg, le scénario. L’an 2000 serait celui de la stagnation, de la régression donc. L’opposition chrétienne, sans laquelle le concept de réconciliation nationale n’est que ronds dans l’eau, qui se retire. Qui dénonce. Qui n’en peut plus des immixtions étrangères «flagrantes au niveau des alliances et des candidatures électorales». Qui n’en peut sans doute plus des agents locaux tout puissants, sorte de rouleaux compresseurs qui ne roulent plus qu’eux-mêmes et qui compressent tout le monde. Un député sortant, un peu poupée qui dit non, qui dit oui, folklorique en diable mais indispensable à un certain équilibre de l’échiquier parlementaire, qui renonce. Qui n’en peut plus, dit-il, des consultations «préfabriquées», de «l’absence des perspectives de changement». Qui n’en peut sans doute plus de ces rouleaux compresseurs qui ne roulent plus qu’eux-mêmes, etc. Un autre député sortant, qui hurle ses rages, «la voix du Metn, l’écho du Liban», qui n’en peut sans doute plus des tricheurs, des mœurs primitives et moyenâgeuses de certains de ses concurrents, de leurs «trafics d’influence», de ces rouleaux compresseurs qui, etc. Raz-de-marée place de l’Étoile. Bientôt. Un vice-Premier qui ne roule plus que lui-même et qui compresse tout le monde. Un vice premier. Un qui salarie une fois tous les quatre ans, quelle que soit la situation, des fonctionnaires étatiques surpayés, un qui contraint, qui met à sa botte, qui musèle une soixantaine de moukhtars, une quarantaine de présidents de municipalités, des milliers de Metniotes. Un vice premier et ses pullmans pleins à craquer, aller-retour Wadi Khaled-Metn, pour chacun de ses naturalisés, café compris. Raz-de-marée place de l’Étoile. Bientôt. Un vice premier qui ne roule plus personne et qui compresse tout le monde et qui a réussi l’incroyable défi de faire l’unanimité sur sa personne.
Raz-de-marée place de l’Étoile. Bientôt. Et pas signé Spielberg, le scénario. L’an 2000 serait celui de la stagnation, de la régression donc. L’opposition chrétienne, sans laquelle le concept de réconciliation nationale n’est que ronds dans l’eau, qui se retire. Qui dénonce. Qui n’en peut plus des immixtions étrangères «flagrantes au niveau des alliances et des...