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Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives - Le Premier ministre proclame sa liste Hoss : nous nous heurtons à une montagne d'argent

Le Premier ministre Sélim Hoss a proclamé hier comme prévu sa liste de candidats pour la troisième circonscription de la capitale dans un «communiqué électoral» exhaustif divisé grosso modo en trois parties : la première évoquant le bilan de son action au pouvoir, la deuxième diagnostiquant les grands maux dont souffre le pays, et une troisième partie dans laquelle il prescrit les remèdes qui, selon lui, permettront un rétablissement à tous les niveaux politique, économique et social. Vaste programme électoral donc que M. Hoss se propose de réaliser en collaboration avec ses colistiers, en l’occurrence : Mohammed Youssef Beydoun, Issam Naaman, Ahmed Tabbara, Arthur Nazarian, Hagop Pakradouni et Estephan Obajian. Le Premier ministre entame notamment son communiqué par un bilan de ses deux années au pouvoir en insistant naturellement sur les réalisations positives de son gouvernement. La réforme administrative n’a pu toutefois être complétée : M. Hoss le reconnaît car, selon lui, le processus s’est heurté à «des obstacles politiques». Quant à la loi électorale, il a rappelé qu’il s’y était opposé en Conseil des ministres, étant lui-même pour l’adoption des grandes circonscriptions, Beyrouth n’en faisant qu’une seule. Il s’est incliné néanmoins devant la majorité. Le chef du gouvernement a également milité pour l’abaissement de l’âge du vote à 18 ans, mais en vain. «Le climat politique général ne l’a pas permis», dit-il dans son communiqué électoral. Naturellement, M. Hoss n’a pas manqué de lancer une pointe à son rival principal Rafic Hariri sans toutefois le nommer. Il a rappelé une fois de plus que son gouvernement avait consolidé les libertés publiques contrairement aux Cabinets précédents. «Nous voulons répondre ainsi à toutes les calomnies dont nous sommes la cible et à ceux qui cherchent à noircir notre action politique», affirme-t-il. La démocratie bafouée Pour le président du Conseil, le combat futur à mener est sans aucun doute celui de la démocratie «quasi absente» pour d’innombrables raisons «sectaires, confessionnelles, tribales, régionales (…)». «Notre priorité va donc à la consolidation inlassable de la démocratie», précise-t-il. Pour cela, il incombe entre autres de mettre fin, selon lui, au pouvoir de l’argent dans la vie publique. «Notre véritable adversaire dans cette bataille (électorale) est l’argent politique qui s’emploie à entraver les libertés publiques. Nous nous heurtons à une montage d’argent», souligne-t-il avant d’ajouter : «Mais l’avenir montrera que quels que soient son pouvoir et son influence, l’argent ne parviendra pas en fin de compte à aliéner la liberté des gens, leur conscience, leur dignité et leur détermination. En effet, le jour du scrutin, ils se référeront à leur seule conscience». M. Hoss a enfin défendu le programme économique de son gouvernement : «Le programme de réforme financière n’a pu encore aboutir parce qu’il s’étend sur cinq années et non sur une seule», a-t-il notamment affirmé.
Le Premier ministre Sélim Hoss a proclamé hier comme prévu sa liste de candidats pour la troisième circonscription de la capitale dans un «communiqué électoral» exhaustif divisé grosso modo en trois parties : la première évoquant le bilan de son action au pouvoir, la deuxième diagnostiquant les grands maux dont souffre le pays, et une troisième partie dans laquelle il...