Processus de paix Sommet Arafat-Barak : Washington veut éviter toute précipitation

Manœuvre politique pour pousser Barak à la faute ou révélations puisées à bonne source ? Le Likoud, principal parti d’opposition au gouvernement travailliste, a publié un communiqué précisant qu’un «nouveau sommet» Arafat-Barak «se tiendra le 27 août aux États-Unis». Ces derniers ont démenti, en fin de soirée, préparer un tel sommet. «Nous sommes toujours au stade d’évaluation de Camp David pour savoir comment aller plus loin», a précisé le porte-parole américain. Toujours selon le Likoud, l’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross sera dans la région à partir du 13 août pour préparer cette deuxième rencontre, après celle de Camp David qui s’est achevée le 25 juillet dernier sur un échec après deux semaines de négociations sous les auspices du président Bill Clinton. Le Premier ministre israélien, ajoute le communiqué, va «renoncer à exiger des Palestiniens une déclaration proclamant la fin du conflit et se contentera d’un accord intérimaire comprenant la libération de terroristes et un nouveau transfert de territoires à Yasser Arafat». Cependant, le bureau de Barak s’est empressé de démentir ces informations indiquant que «pour le moment, il n’y a rien de nouveau» et qu’«aucune date pour un éventuel sommet n’a encore été fixée». Pour sa part, confirmant indirectement les révélations du Likoud, le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a laissé la porte ouverte à un nouveau sommet avant le 13 septembre, date à laquelle il a annoncé son intention de proclamer l’indépendance de l’État palestinien avec ou sans un accord préalable d’Israël.