Législatives - Le Premier ministre a proclamé sa liste, hier Hoss fustige le pouvoir de l'argent, N. Lahoud matraque Murr

La tension électorale monte de jour en jour, et les candidats en lice semblent déterminés à ne pas faire de quartier. Il en est ainsi du Premier ministre Sélim Hoss, qui, proclamant hier sa liste pour Beyrouth III, s’est départi de son image d’homme d’État impassible pour se déchaîner contre son principal adversaire dans la capitale, Rafic Hariri. Certes, il ne l’a pas nommé, par décence ou peut-être par habileté politique, pour éviter de constituer une cible directe dans une éventuelle riposte haririenne. Il n’empêche, M. Hoss a souligné dans un «communiqué électoral» que sa liste se heurtait aujourd’hui à «une montagne d’argent». Le message est clair, d’autant plus qu’il a lancé un appel à la conscience des électeurs : «L’avenir montrera que l’argent ne parviendra pas à aliéner la liberté des gens», a-t-il affirmé. Nassib Lahoud ne cesse quant à lui de harceler son rival dans le Metn, le ministre Michel Murr. Revenant hier à la charge, il l’a accusé d’organiser des pseudo-fêtes qui se transforment vite en meetings électoraux sous le patronage du président de la République. Ainsi, selon lui, M. Murr «exploite honteusement l’autorité dont il est pourvu à des fins électorales».