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Actualités - CHRONOLOGIE

Automobile - L'informatique au secours de la berline de luxe Packard à l'encan sur Internet

Packard, une des plus prestigieuses marques automobiles américaines disparue dans les années 50, mise sur la magie de l’Internet pour trouver un investisseur et faire revivre la légende de ses berlines de luxe. Pendant quatre jours, du 31 août au 4 septembre, ce symbole de luxe et d’élégance, grand rival de Cadillac à ses heures de gloire, est à l’encan sur le site des enchères américain eBay. Son propriétaire actuel, une petite entreprise de Phoenix (Arizona, sud des États-Unis), n’a qu’une idée en tête : vendre ce rêve pour mieux le réaliser, en construisant avec le fruit de l’opération une nouvelle Packard tout aussi prometteuse que l’originale mais plus moderne. «J’ai toujours aimé les bonnes voitures, en particulier les Packard», raconte le patron de l’entreprise, Roy Gullickson, un spécialiste d’ingénierie mécanique depuis trente ans. «Aujourd’hui, nous avons très fortement le sentiment qu’il faudrait avoir une nouvelle Packard sur le marché», dit-il, fort du soutien des innombrables clubs de fans de la marque, de l’Europe au fin fond de l’ouest américain. Un défi de taille Sa société, qui porte le même nom que l’illustre constructeur, la Packard Motor Car Company, travaille avec passion sur un prototype de nouvelle Packard, inspirée des années 50, mais destinée à propulser la légende dans le XXIe siècle. L’idée, certes audacieuse, n’est pas sans précédent. En 1998, des investisseurs ont payé 17 millions de dollars pour relancer la marque de motos Indian, qui n’avait rien à envier aux Harley-Davidson au début du XXe siècle. «La nouvelle Packard doit avoir les mêmes caractéristiques de qualité et de prestige que l’ancienne», relève Roy Gullickson. «Nous avons conçu et construit le premier prototype. Nous voulons maintenant passer à la production», dit-il. L’équipe est toutefois au point mort à ce stade, faute de financements. D’où l’idée de faire appel à l’Internet pour trouver des acheteurs ou investisseurs potentiels. L’enchère porte sur la totalité de la compagnie, du logo Packard au prototype de la nouvelle voiture. EBay, un des leaders mondiaux des enchères sur Internet, n’en est pas à son coup d’essai en la matière. «De petites entreprises ont déjà été mises en vente sur le site. Celle-ci est probablement une des plus grandes», note un porte-parole d’eBay, Kevin Pursglove. La Packard Motor Car Company n’entend pas pour autant s’en remettre sans condition au plus offrant. «Nous ne voulons pas quelqu’un qui vienne tourner autour pour la revendre aussitôt. Il doit avoir envie de construire des Packard», souligne Roy Gullickson. Le défi à relever est de taille. La Packard Motor Car Company, qui se trouvait initialement à Detroit (nord), fief de l’industrie automobile américaine, a fait rêver des générations d’Américains. Elle a construit plus de 1,5 million de véhicules de 1899 à 1958, date à laquelle elle a dû fermer ses portes face à la toute puissance des constructeurs de masse, Ford et General Motors. La marque a été rachetée en 1994 par ses propriétaires actuels. La Packard Motor Car Company emploie aujourd’hui moins de dix personnes. Elle s’enorgueillit toutefois des quelque 90 commandes pour son nouveau prototype. «Il nous faudra environ deux ans, à partir du moment où nous aurons les investissements, pour passer à la production», anticipe Roy Gullickson, toujours fidèle à sa meilleure alliée, la patience.
Packard, une des plus prestigieuses marques automobiles américaines disparue dans les années 50, mise sur la magie de l’Internet pour trouver un investisseur et faire revivre la légende de ses berlines de luxe. Pendant quatre jours, du 31 août au 4 septembre, ce symbole de luxe et d’élégance, grand rival de Cadillac à ses heures de gloire, est à l’encan sur le site des...