Législatives - Au Liban-Sud, c'est joué d'avance, mais à Baalbeck-Hermel, des surprises ne sont pas exclues Mobilisation générale pour la bataille de Beyrouth (photos)

C’était hier l’amorce du sprint final pour les têtes de liste et les principaux candidats qui croiseront le fer demain dimanche dans la capitale, au Liban-Sud et dans la Békaa. À Beyrouth, les trois ténors sunnites, Sélim Hoss, Tammam Salam et Rafic Hariri, ont mobilisé leur base populaire afin de combler les failles susceptibles d’apparaître le jour du scrutin. L’enjeu de cette bataille de Beyrouth est, certes, le choix du futur Premier ministre. Mais un autre enjeu apparaît également en filigrane : l’avenir des rapports entre la magistrature suprême et la présidence du Conseil. La question qui se pose est de savoir si M. Hariri mène campagne contre le régime pour freiner les débordements de certains pôles du pouvoir ou, plutôt, pour rogner les ailes de la présidence de la République. Au Liban-Sud, les colistiers de la coalition formée par Amal et le Hezbollah n’ont théoriquement pas de concurrents sérieux. L’intérêt du scrutin reposera dans le score que pourra enregistrer M. Nadim Salem qui ne manquera pas de galvaniser les électeurs de Jezzine ainsi que ceux de nombreuses localités chrétiennes qui cachent mal leur sentiment de frustration dû au fait que le Hezbollah a imposé «son» candidat à l’un des sièges maronites de Jezzine. Quant à Baalbeck-Hermel, les surprises ne sont pas exclues. La présence de la liste de cheikh Sobhi Toufeyli face à celle parrainée par Amal et le Hezbollah provoquera une dispersion des voix chiites, ce qui pourrait profiter à certains candidats de la troisième liste regroupant les anciens députés Tarek Habchi et Albert Mansour ainsi que MM. Ali Sabri Hamadé et Hassane Hassan Rifaï.