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Actualités - CHRONOLOGIE

Sydney La lutte antidopage relancée sur de nouvelles bases

Avec la validation par le Comité international olympique (CIO) du double test de détection de l’EPO, la lutte antidopage, qui a connu bien des aléas depuis 1968, se trouve relancée sur de nouvelles bases juste avant l’ouverture des Jeux de Sydney. Il n’est plus question, comme l’avait envisagé le président du CIO Juan Antonio Samaranch le 26 juillet 1999 dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo, de réduire la liste des produits interdits et de ne considérer comme du dopage que les produits nuisant à la santé des athlètes. Le sport olympique continuera au contraire d’évoluer dans le cadre général qui est le sien depuis plus d’un siècle en excluant les moyens augmentant artificiellement le rendement, c’est-à-dire la tricherie. Jamais les aspirants à la gloire du podium olympique n’auront été autant contrôlés qu’à Sydney, a observé le Dr Jacques Rogge, l’un des successeurs possibles de Samaranch en 2001 : 2 000 fois par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et 3 200 fois par le CIO. Le précédent record en la matière sera pulvérisé. Il était de 2 079 lors des Jeux de Munich en 1972. Certes, le dopage n’est pas définitivement vaincu avec ce dépistage de l’EPO, différé sur le Tour de France cycliste 2000 et appliqué aux Jeux avec éclat, moins de deux mois plus tard. Décès d’une grand-mère Si l’on en croit les scientifiques, dont Gérard Dine, président de l’Institut biotechnologique de Troyes (est de la France), qui estime que «l’EPO, c’est dépassé!», bien d’autres possibilités de se doper sans se faire prendre existent. Du moins les athlètes doivent-ils se persuader que, désormais, une vraie épée de Damoclès pend au-dessus de leur tête. En liaison avec la France, les autorités australiennes ont suffisamment montré leur détermination pour qu’ils n’en attendent aucun arrangement. Y compris des douaniers. Et les résultats des contrôles seront connus de l’AMA, dont l’idée fut suggérée par Jean-Claude Killy, membre du CIO pour la France, ce qui devrait éviter un nombre officiel de cas positifs peu en rapport avec la réalité présumée du dopage. De 1968 à 1996, le CIO a révélé 48 cas positifs pour 11 053 tests, soit à peine plus de 4 dopés pour 1 000 concurrents olympiques dans tous les sports. Après l’unification allemande, de très nombreux documents et témoignages ont démontré que les représentants de la RDA aux Jeux olympiques étaient dopés systématiquement. Aucun champion est-allemand n’a pourtant jamais été pris aux Jeux. Quand, à l’occasion des championnats d’Europe d’athlétisme en 1966, fut annoncé de but en blanc que les premiers tests de féminité seraient pratiqués, certaines grandes athlètes déclarèrent forfait à la dernière minute en raison d’une blessure ou du décès d’une grand-mère. On ne les revit plus. D’ici au 15 septembre, jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Sydney, il faudra surveiller le taux de mortalité chez les grand-mères d’athlètes.
Avec la validation par le Comité international olympique (CIO) du double test de détection de l’EPO, la lutte antidopage, qui a connu bien des aléas depuis 1968, se trouve relancée sur de nouvelles bases juste avant l’ouverture des Jeux de Sydney. Il n’est plus question, comme l’avait envisagé le président du CIO Juan Antonio Samaranch le 26 juillet 1999 dans un entretien...