Exécutif - Deux facteurs de taille ont entaché le scrutin La loi électorale est mauvaise reconnaît Hoss

Ce n’est qu’au Liban que l’on peut être témoin d’une telle situation absurde. Le gouvernement, qui a lui-même approuvé le présent découpage des circonscriptions électorales, a qualifié hier soir de «mauvaise» la loi électorale sur base de laquelle le scrutin législatif est actuellement organisé. Le communiqué officiel, rendu public par le ministre de l’Information à l’issue de la séance de Cabinet, précise explicitement qu’au début du Conseil des ministres, le chef du gouvernement Sélim Hoss s’est félicité du déroulement des opérations électorales de dimanche dernier. Il n’en a pas moins souligné qu’il aurait souhaité que le scrutin soit plus «démocratique». M. Hoss a dénoncé à ce sujet deux facteurs qui ont terni l’image des élections : le pouvoir de l’argent et l’exacerbation des susceptibilités sectaires. Sur le plan du fond, le Premier ministre a affirmé que la loi électorale devrait être radicalement modifiée afin de garantir une meilleure représentation des électeurs. Une façon comme une autre de reconnaître, très officiellement, que la légitimité du nouveau Parlement est plus que discutable.