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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Législatives - Le leader du PSP établit un lien entre les résultats du scrutin et l'attitude du pouvoir Joumblatt : c'est le ton menaçant du discours d'investiture qui a abouti à cette explosion(photo)

Le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, a souligné que le pouvoir doit prendre en considération les résultats du scrutin de dimanche dernier en modifiant son attitude et en tenant compte des «réalités objectives et des forces vives présentes sur la scène libanaise». M. Joumblatt a affirmé que sur ce plan, «la balle est dans le camp du pouvoir». Au cours d’une conférence de presse tenue hier à sa résidence de la rue Clemenceau, M. Joumblatt a établi un lien direct entre les résultats de la première phase des élections au Mont-Liban, dimanche dernier, et l’attitude du pouvoir depuis l’accession du général Émile Lahoud à la présidence de la République, il y a près de deux ans. Interrogé sur le point de savoir si l’autorité centrale avait été neutre lors du scrutin de dimanche, le leader du PSP a notamment déclaré : «Le pouvoir n’a nullement été neutre. L’oppression croissante, la propagande obtuse, les défis auxquels nous sommes confrontés depuis deux ans, depuis le début du mandat du président Émile Lahoud, les poursuites et les accusations, le ton menaçant du discours d’investiture (du chef de l’État), tous ces facteurs ont abouti, en définitive, à cette explosion (allusion aux résultats du scrutin de dimanche dernier). Dans son discours d’investiture, il (le président Lahoud) soulignait qu’il voulait éliminer les politiciens. Il les avait accusés d’être une classe de corrompus, soulignant que lui seul est intègre. C’est cela qui nous a fait aboutir à la situation présente». Et M. Joumblatt d’ajouter : «Je remercie toutes les fractions qui ont contribué à la victoire des démocrates. Ces fractions sont nombreuses, de la droite à la gauche, des chrétiens aux musulmans. En définitive, il s’agit d’une bataille commune pour la liberté, pour l’avenir du Liban. Il faut réviser la loi électorale de manière à adopter des circonscriptions restreintes». «La balle est dans le camp du pouvoir, a ajouté M. Joumblatt. Le pouvoir doit prendre en considération les résultats (du scrutin) et modifier son attitude en tenant compte des réalités objectives et des forces vives sur la scène libanaise». «Le président Lahoud doit prendre en considération la nouvelle situation, a poursuivi le leader du PSP. Il existe une opposition qu’il a tenté d’éliminer. Mais aujourd’hui, cette opposition a prouvé sa force et elle le fera aussi à Beyrouth, malgré les rouleaux compresseurs. Il existe un rejet de la situation présente. Prenez les cas de Mosbah el-Ahdab et de Ahmed Fatfat au Liban-Nord, sans compter le score excellent enregistré par Samir Frangié. Le président Lahoud doit tenir compte de cette réalité et en tirer les leçons. Il existe des voix nationales démocratiques libres qui s’élèvent, de la Jamaa islamya, aux Kataëb, au PNL, à Amine Gemayel, à Carlos Eddé, au Parti communiste et tous ceux qui ont contribué à la bataille électorale. Sans oublier Nassib Lahoud et Rafi Madayan qui a perdu avec un faible écart de voix, ainsi que Pierre Gemayel». Le leader du PSP a souligné dans ce cadre que «le courant aouniste a participé avec nous» (à la bataille électorale). Hariri comme Premier ministre Le leader du PSP a, d’autre part, souligné que «la première chose que le président Lahoud devrait faire, c’est de neutraliser et d’abolir le rôle des services dans la vie civile. Il devrait interdire aux services d’entrer en contact avec les civils. Il est inconcevable que tel ou tel politicien ait pour autorité de référence un officier. Le maintien de l’ordre devrait être confié au ministre de l’Intérieur, mais évidemment pas au ministre actuel de l’Intérieur». Après s’être prononcé pour la formation d’un gouvernement d’union nationale «homogène», le leader du PSP a, par ailleurs, réaffirmé son alliance avec l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, soulignant qu’il se prononcera pour la désignation de M. Hariri à la tête du prochain gouvernement. Interrogé, en outre, sur l’attitude du Parti syrien national social lors de ces élections, M. Joumblatt a déclaré : «À mon avis, ces partis aux anciennes idéologies figées et à caractère raciste sont dépassés. Il devrait avoir de nouveaux partis au niveau libanais, arabe et international. Même le PSP ne peut se maintenir dans son ancienne formule et à plus forte raison les partis qui ont des idéologies axées sur ce qu’on appelle la nation syrienne ou la nation arabe. À mon avis, il n’y a pas de nation syrienne ou arabe. Il existe une vaste culture arabe, chrétienne et musulmane, qui remonte à des milliers d’années».
Le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, a souligné que le pouvoir doit prendre en considération les résultats du scrutin de dimanche dernier en modifiant son attitude et en tenant compte des «réalités objectives et des forces vives présentes sur la scène libanaise». M. Joumblatt a affirmé que sur ce plan, «la balle est dans le camp du pouvoir». Au...