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Actualités - REPORTAGES

Des centaines de naturalisés sont venus de Syrie participer au vote (photo)

Plus de 1 500 ressortissants libanais ont franchi hier le poste-frontière de Abboudieh au Akkar en provenance de Syrie pour participer aux élections, notamment dans le Nord. La circulation était dense dans le sens de l’entrée depuis 8h du matin. Les taxis syriens et les voitures privées immatriculés à Homs et à Tartous défilaient bondés d’hommes, de femmes et d’enfants. C’est avec un accent syrien très prononcé qu’ils affirment être Libanais et avoir vécu continuellement au Liban, sans pouvoir donner trop de précisions sur leurs lieux de résidence. Quant à la question de savoir ce qu’ils faisaient en Syrie et pourquoi retournaient-ils un dimanche matin, ils avaient tous la même réponse : ils étaient en Syrie pour assister à un mariage et maintenant ils retournent chez eux. En ce qui concerne les élections, ils ne savent pas, ils n’ont encore «rien décidé». Tout était relativement calme au poste-frontière jusqu’à treize heures, quand huit vannettes immatriculées à Tartous et affichant les photos de Ali el-Ali, candidat au siège alaouite du Akkar, ont tout d’un coup bloqué la route. En quelques minutes un bouchon est formé. Klaxons, voitures de travers, camions immobilisés et hommes courant dans tous les sens ont semé la panique au poste-frontière. Le désordre était tel que les électeurs alaouites arrivés par les huit dernières vanettes ont pu traverser la frontière sans aucun contrôle de la Sûreté libanaise. «Nous sommes 200 personnes venues exprès pour voter pour le candidat de notre confession. Nous sommes Libanais après avoir été naturalisés en 1994», dit l’un d’eux. Mais le chef du convoi le fait taire très vite. Il assure que tous sont Libanais depuis des années et «qu’ils ont même hérité leur nationalité de leur père». Selon des personnes vivant et travaillant aux abords des postes-frontières, ce convoi ne serait pas le premier. Les autres étaient plus discrets, et sont arrivés dans les jours précédents. En fait, il semble que les naturalisés ont commencé à traverser les frontières libanaises depuis vendredi soir, certains n’hésitant pas à renrtrer au Liban avec leur carte d’identité syrienne, rendant ainsi impossible tout décompte des nouveaux naturalisés de 1994 venus voter hier au Liban en provenance de la Syrie. Au deuxième poste-frontière du Akkar, Arida, la circulation était moins dense et plus calme. En fait, les bus étaient touristiques et les voitures privées. Ici, pas de convois ou de klaxons, les voitures allant dans les deux sens sont assez nombreuses.
Plus de 1 500 ressortissants libanais ont franchi hier le poste-frontière de Abboudieh au Akkar en provenance de Syrie pour participer aux élections, notamment dans le Nord. La circulation était dense dans le sens de l’entrée depuis 8h du matin. Les taxis syriens et les voitures privées immatriculés à Homs et à Tartous défilaient bondés d’hommes, de femmes et d’enfants....