Argentine Un plan de relance de 20.5 milliards de dollars pour créer 400.000 emplois

Le gouvernement argentin a présenté officiellement son «plan fédéral d’infrastructures» pour la période 2000-2005, qui prévoit 20,5 milliards de dollars d’investissements publics et privés, et vise la création de 400 000 emplois. Le ministre de l’Économie José Luis Machinea a estimé que les premiers résultats de ce programme qui devraient contribuer à «la relance de l’économie» argentine, pourraient être observés «d’ici quatre mois». Exposant son programme devant plus de 300 entrepreneurs au Centre argentin des ingénieurs, le ministre des Infrastructures Nicolas Gallo a indiqué que 45 % des investissements prévus seraient consacrés aux transports routiers, tandis que 16 % de la somme financeront des travaux hydrauliques, 14 % seront destinés à l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable et 8 % au transport ferroviaire. M. Gallo compte augmenter «le réseau routier goudronné de 13 000 kilomètres». Cet investissement sur le réseau routier «représente 70 % des priorités», a-t-il souligné. Le plan prévoit également la poursuite des travaux sur la voie navigable constituée par le fleuve Parana et son affluent le Paraguay, qui relie l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Un des objectifs est aussi «la récupération d’hectares (de terres arables) productifs situés dans la zone protégée» contre les inondations. Le gouvernement devrait pouvoir récupérer ainsi 25 millions d’hectares «qui sont aujourd’hui en eau et dans un état déplorable», a expliqué M. Gallo. Sur les 20,5 milliards de dollars de financements prévus, 35 % seront apportés «exclusivement» par le secteur privé et 35 % par le Fonds fiduciaire de développement des infrastructures. Le Fonds fiduciaire fédéral pour les infrastructures fournira 10 % sur les 5 ans à venir, une somme prélevée sur les revenus des privatisations. Enfin 8 % proviendront du Trésor argentin, 7 % des provinces, tandis que les 5 % restants seront financés par des prêts de la Banque interaméricaine de développement et de la Banque mondiale.