Douanes Comment faciliter la vie des entreprises ?

Le ministre des Finances Georges Corm et le président du conseil supérieur des douanes Hussein Nehmé se sont retrouvés hier à la Chambre de commerce et d’industrie pour annoncer la mise en place d’un plan d’action commun visant à faciliter la vie des entreprises qui se plaignent de façon récurrente d’entraves en tous genres au commerce. Ils ont notamment annoncé, pour les problèmes urgents, l’ouverture d’un «bureau de plaintes» au secteur privé, destiné à écouter ses doléances tous les premiers samedis du mois. Cette initiative fait suite à une série de séminaires qui se sont tenus à l’institut des finances entre les secteurs privé et public pour tenter de résoudre les différents litiges qui opposent l’administration à ses usagers. «Il n’y a pas encore eu d’évolution spectaculaire en la matière», a déclaré le ministre Corm. «Mais ces réunions ont permis à chacun de bien cerner les problèmes afin de mettre au point un plan pour les résoudre». Il s’agit de modifier des textes de loi et des structures qui ont été instaurés il y a des décennies et ont besoin d’un sérieux coup de jeune. Le directeur général des douanes, le général Assaad Ghanem, a ainsi pu prendre la mesure de l’ampleur des tracasseries que rencontrent tous les jours les importateurs et les exportateurs. Certains d’entre eux ont pris la parole hier au cours de la conférence, exposant des histoires à dormir debout à propos des formalités au port ou à la frontière, mais surtout de coûts démesurément élevés. «Il coûte entre 600 et 700 dollars à un industriel entre le moment où un conteneur sort de son usine et le moment où il est chargé à bord», a fait valoir Robert Debbas, vice-président de la CCI, se faisant l’écho des commerçants comme des industriels. «Une réalité en totale contradiction avec l’objectif de promotion des exportations affiché par le gouvernement», a souligné Fadi Abboud, de l’Association des industriels.