Législatives - Opposants et loyalistes s'accordent à critiquer le climat politique La loi électorale, source de tous les maux

Dénoncé d’entrée de jeu par l’opposition chrétienne, le processus électoral est de plus en plus discrédité non plus seulement par l’argumentation des contestataires, mais également par le comportement de certains pôles du pouvoir et de ceux qui se prêtent au jeu politique imposé au pays depuis plusieurs années. Force est de constater sur ce plan que si le scrutin législatif en gestation est vicié au départ, c’est en raison d’une loi électorale totalement déséquilibrée dont le principal effet sera de faciliter l’entrée au Parlement d’un grand nombre de «députés» chrétiens nullement représentatifs de la sensibilité chrétienne. C’est ce qui a poussé hier le leader du PNL, Dory Chamoun, à appeler les candidats opposants à se retirer de la course. Pour sa part, le «Amid» du BN, M. Carlos Eddé, a lui aussi souligné que la loi électorale a été taillée à la mesure des forces de facto. C’est cette même loi électorale qui a été également critiquée hier par MM. Nabih Berry et Sélim Hoss qui ont, par la même occasion, dénoncé les conditions de la campagne électorale, qualifiée par M. Berry de «source de tous les maux». Quant à M. Hoss, il a accusé M. Rafic Hariri de chercher à le liquider politiquement. Des accusations qui s’inscrivent dans le sillage de la virulente polémique qui se poursuit entre le pouvoir (via Télé Liban) et les médias de M. Hariri.