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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Hariri veut tout simplement occuper mon fauteuil, soutient Hoss La guerre verbale des Premiers ministres à son paroxysme(photo)

La guerre verbale est à son paroxysme entre le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, et son prédécesseur Rafic Hariri qui l’avait accusé de mettre Télé-Liban au service de sa campagne électorale. Le président du Conseil n’a pas tardé à réagir à ces propos en accusant à son tour M. Hariri, sans le nommer, de chercher à le dénigrer «pour pouvoir accéder au pouvoir» et de «corrompre» le processus électoral par les moyens qu’il emploie dans le cadre de sa campagne. M. Hoss a dans le même temps réaffirmé la détermination de son équipe à organiser des élections législatives «libres et régulières» au moment où de nombreux candidats, notamment de l’opposition, accusent l’État d’être de parti pris et d’ingérence dans le processus électoral. Au cours d’un dîner organisé samedi soir par le Front d’entente arménienne au Golden Beach à Antélias, M. Hoss s’en est vivement pris à son prédécesseur, dressant un sombre bilan de son mandat. Dans l’allocution qu’il a prononcée devant les convives (5 000 selon l’Ani), le président du Conseil a établi une sorte de parallélisme entre le mandat Hariri et le sien pour démontrer que son équipe «était active contrairement à celle qui l’avait précédée». «Nous sommes tous les jours la cible de campagnes de dénigrement menées par leurs porte-parole médiatiques qui multiplient les propos diffamatoires et les mensonges. C’est bien la première fois dans ma vie politique que je suis la cible de ce genre de campagnes et je ne trouve qu’une seule explication à ce phénomène : Ceux qui exercent une hégémonie sur certains médias sont dérangés par ma présence au pouvoir et briguent le poste que j’occupe», a-t-il déclaré dans une allusion on ne peut plus claire à M. Hariri. Et d’enchaîner : «On prétend que notre gouvernement n’a rien entrepris et c’est absolument faux». Et M. Hoss de dresser une sorte de tableau comparatif des réalisations de son équipe et de celles de son prédécesseur qu’il a accusé, en vrac, d’avoir étouffé les libertés, porté un coup aux institutions du pays «au profit d’une troïka au pouvoir», noyé le pays sous le poids de la dette publique et d’avoir voulu «réprimer la Résistance». Selon M. Hoss, «l’ancien gouvernement avait pris la décision de dépêcher l’armée au Liban-Sud pour réprimer la Résistance». Le président du Conseil a insisté sur le fait que son gouvernement «n’a pas multiplié les promesses comme ses prédécesseurs». Les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation, et du Tourisme, MM. Michel Murr, Mohammed Youssef Beydoun et Arthur Nazarian, les députés Sebouh Hovnanian et Abraham Dédéyan ainsi que les colistiers de M. Hoss à Beyrouth III étaient conviés au dîner auquel étaient également présents les dirigeants du Tachnag et du Hanchag ainsi que de nombreux présidents de municipalité et moukhtars du Metn. Des élections libres et régulières Plus tôt dans la journée, M. Hoss avait débattu du dossier électoral avec le président du syndicat des journalistes, M. Melhem Karam, qui a été reçu samedi au Sérail. M. Hoss a parlé de la régularité des élections à la suite d’un commentaire de M. Karam qui avait exprimé, devant lui, l’espoir que le scrutin soit «libre, régulier, dénué d’anomalies» et qu’il «débouche sur une représentation authentique des Libanais à la Chambre». «Telle est notre volonté», a répondu M. Hoss, cité par le président du syndicat des journalistes à sa sortie du Sérail. «Et c’est ce à quoi nous nous sommes engagés depuis que le processus électoral a été lancé. Cependant, il existe deux éléments qui le corrompent en quelque sorte aujourd’hui : l’argent utilisé à des fins politiques ainsi que certains médias privés», a-t-il ajouté, faisant ainsi allusion aux médias appartenant à son prédécesseur, M. Rafic Hariri, à qui il reproche de mettre d’énormes moyens financiers dans sa bataille à Beyrouth et de se servir de ses médias pour mener campagne contre lui. Cité toujours par M. Karam, le chef du gouvernement a affirmé «miser sur la conscience et la moralité du citoyen libanais qui peut résister aux tentations et choisir (parmi les candidats) ceux qui sont aptes à le représenter à la Chambre». M. Hoss a par ailleurs communiqué à son hôte les préparatifs du «congrès des pays donateurs» prévu durant la première semaine du mois d’octobre. Il l’a informé que le ministre de l’Économie, M. Nasser Saïdi, et l’émissaire spécial de l’Onu au Proche-Orient, M. Terjé Roed-Larsen, pourraient effectuer une tournée dans certaines capitales occidentales ainsi que dans les pays arabes afin de sensibiliser leurs dirigeants aux problèmes de développement au Liban-Sud et de garantir ainsi les chances de succès du congrès, qui doit permettre au Liban de reconstruire et de développer la partie méridionale du pays. Plus tard dans la journée, le chef du gouvernement a reçu la visite d’une délégation des parents de personnes toujours détenues dans les prisons israéliennes. Devant ses visiteurs qui étaient accompagnés de Soha Béchara, une ancienne détenue de la prison de Khiam, M. Hoss a indiqué que l’État poursuit ses contacts avec l’Onu afin d’obtenir la libération de tous les Libanais incarcérés en Israël.
La guerre verbale est à son paroxysme entre le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, et son prédécesseur Rafic Hariri qui l’avait accusé de mettre Télé-Liban au service de sa campagne électorale. Le président du Conseil n’a pas tardé à réagir à ces propos en accusant à son tour M. Hariri, sans le nommer, de chercher à le dénigrer «pour pouvoir accéder au pouvoir»...