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Actualités - CHRONOLOGIE

Jolo - Les otages ne seraient pas libérés (au plus tôt) avant le week-end Pour Marie Moarbès et sa famille, un calvaire interminable

La libération des otages détenus sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, par des rebelles musulmans, n’aura pas lieu avant ce week-end au plus tôt en raison notamment du sort de trois journalistes français, également otages, qui complique les négociations. Pour la famille de l’otage libanaise Marie Moarbès, qui se trouve depuis mardi en Libye, l’attente sera interminable. Marie aurait dû être relâchée mercredi. Elle ne le sera que lorsque le problème que pose la détermination des ravisseurs à garder les trois journalistes français avec eux, comme boucliers humains, sera réglé. Le négociateur principal philippin dans cette prise d’otages, Roberto Aventajado, a indiqué hier avoir reçu pour instructions du président philippin Joseph Estrada d’œuvrer pour la libération de tous les otages. Le chef de l’État philippin aurait demandé en effet à M. Aventajado de renoncer aux discussions avec les rebelles du groupe Abu Sayyaf tant que ces derniers refuseraient d’inclure les trois journalistes de la chaîne France 2 dans le groupe des otages devant être libérés. Ces journalistes sont captifs d’un autre groupe rebelle et les militants d’Abu Sayyaf refusent de les prendre en compte dans les pourparlers. Le président Estrada «a pensé que nous nous concentrions trop sur les Européens et les Sud-Africains. Il a dit que nous devrions mettre aussi l’accent sur les Malaisiens et les trois journalistes français», a déclaré M. Aventajado. «Pour être en mesure de coordonner tout cela efficacement, nous avons pensé que nous avions besoin de demain pour régler ces questions, et donc le premier jour d’action aura lieu samedi», a-t-il ajouté. Il a précisé qu’il allait rentrer à Manille pour rendre compte de la situation aux ambassadeurs des pays concernés et qu’il serait de retour samedi, à Zamboanga, à quelque 150 km de Jolo. En attendant, un avion libyen de la fondation Kadhafi se trouve depuis lundi soir à Manille et attend de se poser à Jolo pour récupérer les otages avant de les conduire à Tripoli où une délégation libanaise officielle, conduite par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleiman Traboulsi, attend la libération de Marie Moarbès pour la raccompagner à Beyrouth. M. Aventajado s’est dit confiant que les otages seraient tous relâchés au plus tard dimanche. «Nous avions dit “dans deux semaines”, et nous serons en mesure de libérer tout le monde conformément à ce calendrier. Nous avons jusqu’à dimanche», a-t-il dit à une télévision locale. Des discussions, prévues jeudi avec les rebelles musulmans, ont été annulées, officiellement, pour cause de fortes pluies qui empêchaient les avions de décoller vers Jolo depuis Zamboanga. Mais des sources proches de la négociation avaient déjà indiqué que le sort des trois journalistes de France 2 compliquait les opérations. La journaliste Maryse Burgot, 36 ans, le cameraman Jean le Garrec, 46 ans, et le preneur de son Roland Madura, 49 ans, de France 2, ont été capturés par des rebelles le 9 juillet dernier alors qu’ils couvraient la prise d’otages de Jolo. Selon ces sources, la Libye aurait limité sa médiation au groupe des neuf touristes occidentaux faisant partie des 21 otages capturés le 23 avril dernier sur l’île malaisienne de Sipadan. «Les Libyens disent : Pourquoi devrions-nous travailler à la libération des trois journalistes français ? C’est à leur gouvernement de trouver les moyens de les libérer», a expliqué cette source. La libération de 19 otages, dont douze Occidentaux, y compris les journalistes français, détenus par le groupe Abu Sayyaf, avait été annoncée pour mercredi, puis reportée à jeudi, en raison d’un contretemps lié à des mouvements de l’armée sur l’île qui avaient inquiété les rebelles. Face à ce retard dans la libération des otages, le ministre finlandais des Affaires étrangères, M. Erkki Tuomioja, a demandé hier aux autorités des Philippines de hâter le dénouement de la crise des otages. Dans une lettre adressée à son homologue philippin Domingo Siazon, M. Tuomioja s’est dit «préoccupé» par le prolongement de la crise. «Bien que la libération des otages ait plusieurs fois semblé être à portée de la main, celle-ci a une fois de plus été retardée... Il faut que la prise d’otages se termine», a-t-il conclu. Deux Finlandais figurent parmi les otages des rebelles musulmans : Risto Vahanen, 47 ans, ingénieur et entrepreneur, et Seppo Fraenti, 51 ans, animateur d’activités pour enfants handicapés dans un hôpital. Ils font partie des otages qui avaient été capturés sur l’île malaisienne de Sipadan le 23 avril par des rebelles philippins.
La libération des otages détenus sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, par des rebelles musulmans, n’aura pas lieu avant ce week-end au plus tôt en raison notamment du sort de trois journalistes français, également otages, qui complique les négociations. Pour la famille de l’otage libanaise Marie Moarbès, qui se trouve depuis mardi en Libye, l’attente sera...