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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Législatives - Participer pour permettre l'entrée au Parlement de personnalités intègres et efficaces Le boycottage risque de déboucher sur un vide dangereux, affirme Mgr Aboujaoudé

Mgr Roland Aboujaoudé, vicaire patriarcal maronite et président de la commission épiscopale des communications sociales, relevant de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques, a donné hier une conférence de presse au cours de laquelle il a exposé la position de principe définie par l’Église catholique au Liban concernant la participation aux prochaines élections législatives. Tout en soulignant qu’il comprenait la position adoptée par les partis et courants qui ont appelé au boycottage du scrutin, Mgr Aboujaoudé a souligné à ce propos que le boycottage risquerait de déboucher sur «un vide sur la scène locale, face aux tentatives de paralyser la vie politique libre et responsable». Mgr Aboujaoudé a d’abord souligné que «l’Église, compte tenu de son devoir pastoral, ne peut que s’intéresser aux affaires nationales du fait que celles-ci sont liées au bien-être public». Le vicaire patriarcal a rappelé à ce sujet le passage de l’Exhortation apostolique, rendue publique par le pape Jean-Paul II lors de sa visite au Liban, qui soulignait, notamment, que les «laïcs croyants ne peuvent en aucun cas s’abstenir de participer à la vie politique, c’est-à-dire aux diverses activités qui visent à accroître le bien-être général». Mgr Aboujaoudé a également rappelé sur ce plan le communiqué publié le 2 août dernier par l’assemblée des évêques maronites qui avait indiqué que «la participation aux élections législatives est un devoir national lorsqu’elle aboutit à l’élection de personnalités compétentes qui défendent les constantes nationales et qui influent positivement sur la situation». «Si la participation aux élections n’aboutit pas à un tel résultat, les citoyens adopteront alors une attitude passive à cet égard», a affirmé Mgr Aboujaoudé. Et d’ajouter : «en ces circonstances cruciales et peu communes, l’église est consciente du fait que la participation aux élections est un droit national. De même, ceux qui appellent au boycottage peuvent avoir des motivations justifiées. Dans les régimes démocratiques sains, le boycottage peut avoir un impact positif qui consiste à focaliser l’attention sur les failles de la loi électorale. Il reste que nous craignons, dans les circonstances présentes, que le boycottage n’aboutisse à la création d’un vide dangereux face aux tentatives visant à paralyser la vie politique libre et responsable. Cela nous amène à mettre l’accent sur l’importance de l’acte électoral, en tant que choix libre portant sur une personnalité ayant un passé et une vision d’avenir au service de la société et de la patrie. En dehors d’une telle approche, l’élection devient inutile et de pure forme, de sorte que le boycottage se justifierait dans un tel cas». Les manifestations de l’effondrement Et Mgr Aboujaoudé de poursuivre : «L’église appelle à une attitude responsable et rationnelle face à l’échéance électorale, de manière à confier le sort de la patrie à des personnalités qui ont une conscience nationale, qui se distinguent par leur compétence, leur désintéressement et leur courage, et qui puissent dire “non” au nom du Liban à tous ceux qui tentent de le marginaliser et de le pousser à se départir de sa mission». «Si le comportement électoral dans le pays se poursuit tel qu’il se manifeste actuellement, a ajouté Mgr Aboujaoudé, cela ne pourra qu’accroître l’effondrement dont les manifestations sont la neutralisation de la décision politique libre au profit des intérêts étrangers, l’accroissement du déséquilibre national entre les communautés libanaises, les atteintes aux libertés publiques et aux droits de l’homme ainsi que l’effondrement de l’économie nationale». Et de conclure : «Nous devons par voie de conséquence prendre conscience de nos responsabilités nationales et exercer notre droit électoral en tant que devoir national libre afin de permettre l’entrée au Parlement de personnalités qui puissent défendre les constantes et les valeurs de la patrie pour édifier l’État de droit, relancer l’économie nationale, rétablir l’indépendance, la souveraineté et la décision libre du Liban, et organiser les relations avec la Syrie sur base du respect de la souveraineté et du respect mutuel entre les deux pays».
Mgr Roland Aboujaoudé, vicaire patriarcal maronite et président de la commission épiscopale des communications sociales, relevant de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques, a donné hier une conférence de presse au cours de laquelle il a exposé la position de principe définie par l’Église catholique au Liban concernant la participation aux prochaines...