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Actualités - CHRONOLOGIE

Otages de Jolo - Sleiman Traboulsi aujourd'hui en Libye Pour Marie Moarbès, rendez-vous demain avec la liberté

Les otages détenus par les rebelles islamiques du groupe Abu Sayyaf sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, pourraient être libérés «au plus tôt» demain mercredi, a déclaré hier Roberto Aventajado, chef des négociateurs du gouvernement philippin, cité par l’agence Reuters. Mais il n’a pas exclu un développement de dernière minute qui retarderait l’opération. Parmi les otages dont la libération est attendue figure Marie Michel Moarbès. «Il n’y aura pas de libération mardi contrairement à ce qu’on attendait jusqu’à présent, a précisé M. Aventajado. Pas demain (mardi). Au plus tôt mercredi», a-t-il affirmé à la presse. Selon des sources proches des négociations, les rebelles d’Abu Sayyaf ne veulent pas libérer les 17 otages au même moment, ce qui explique la prudente réserve de M. Aventajado. Les négociateurs, de leur côté, cherchent à obtenir leur libération en bloc. Les rumeurs sur une libération imminente des otages – enlevés pour la plupart le 23 avril sur un îlot touristique malaisien – sont allées bon train hier. Un avion affrété par la Libye et parti de Tripoli s’est posé à Manille en fin de journée, ont rapporté les autorités philippines. L’arrivée de cet Iliouchine semblait aller dans le sens des déclarations faites par des responsables et des diplomates, selon lesquels les otages seraient libérés d’ici à 24 heures. L’ancien ambassadeur de Libye aux Philippines Rajab Azzarouk, qui a rencontré des membres du mouvement Abu Sayyaf dans leur bastion montagneux de l’île de Jolo, a cependant tenu hier des propos contradictoires sur les discussions et l’échelonnement des libérations attendues. À des journalistes qui lui demandaient à Jolo s’il pensait que les otages seraient prochainement libérés, il a fait un signe de tête affirmatif et dit que les 17 otages détenus au camp – occidentaux pour la plupart – seraient tous libérés en même temps. Mais une heure plus tard, arrivé dans la ville voisine de Zamboanga, il a déclaré : «Nous avançons de manière positive. Il y a encore un dur travail (...) Cela pourrait prendre du temps. Je ne peux pas en dire plus». Interrogé sur l’éventualité d’une libération simultanée de tous les otages, il a répondu : «Nous sommes proches d’une issue heureuse pour certaines personnes, pas pour toutes». Le groupe Abu Sayyaf avait enlevé 21 personnes le 23 avril dernier sur un îlot touristique malaisien avant de les transférer sur l’île de Jolo, à 960 kilomètres au sud de Manille. Les islamistes ont relâché six Malaisiens et une Allemande, mais ils retiennent toujours en otage Marie Michel Moarbès, trois Malaisiens, deux Allemands, deux Français, deux Finlandais, deux Sud-Africains et deux Philippins. Ils ont aussi enlevé trois journalistes de la chaîne France 2 qui se trouvaient en reportage à Jolo. Pas de rançon Les rebelles demandent jusqu’à un million de dollars pour la libération de chacun des otages occidentaux et environ 350 000 dollars par otage asiatique. Toutefois, Manille s’est opposé à tout paiement de rançon et a assuré que les autres gouvernements concernés par cette prise d’otages pensaient de même. Selon la presse, qui se réfère à des propos de M. Azzarouq, l’organisation Charity Organisation d’un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait payé 25 millions de dollars pour la libération des 17 otages. Mais cet argent sera payé sous forme d’aide humanitaire telle que des écoles, des hôpitaux et la mise en place de plantations. Des responsables de Jolo ont déclaré que le diplomate libyen négocierait également la libération d’une dizaine d’évangélistes philippins qui se trouvent dans le camp rebelle depuis le 1er juillet, priant et jeûnant pour les otages. Aventajado et Azzarouk ont indiqué que les rebelles leur avaient assuré que les évangélistes étaient libres de quitter le camp quand bon leur semblait et qu’ils n’étaient en conséquence pas inclus dans les négociations en cours. Notons enfin que plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays d’origine des otages sont attendus à Tripoli. À Beyrouth, un avion spécial affrété par la Libye partira aujourd’hui pour la capitale libyenne, avec à son bord le ministre des Ressources électriques et hydrauliques Sleiman Traboulsi.
Les otages détenus par les rebelles islamiques du groupe Abu Sayyaf sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, pourraient être libérés «au plus tôt» demain mercredi, a déclaré hier Roberto Aventajado, chef des négociateurs du gouvernement philippin, cité par l’agence Reuters. Mais il n’a pas exclu un développement de dernière minute qui retarderait...