Les évêques maronites : Y aura-t-il vraiment une vie parlementaire après les élections ?(photo)

«Y aura-t-il vraiment une vie parlementaire après les élections ?», s’est interrogée hier l’assemblée des évêques maronites, à l’issue de sa réunion mensuelle, sous la présidence du patriarche Sfeir. Le devoir national de voter perd son sens quand ce droit de vote s’exerce dans un contexte tel qu’il n’a aucune chance de produire un quelconque changement, ont estimé en substance les évêques maronites, qui ont dénoncé les pressions exercées pour la formation des listes et leur approbation, c’est-à-dire finalement sur la liberté de vote. Par ailleurs, les évêques ont débattu de la situation au Sud. Ils ont regretté que, malgré leur grand désir, les populations qui ont fui vers Israël ne soient toujours pas suffisamment rassurées sur le sort qui leur sera réservé, au cas où elles regagneraient leurs foyers. «Les droits de ceux qui rentrent sont spoliés», ont-ils déclaré, et la sécurité n’est assurée dans leurs régions que «de façon sporadique», ont affirmé les évêques. «Tant que des dossiers vieux d’un demi-siècle restent en suspens, les épreuves des habitants du Sud sont condamnées à se prolonger, de même que l’instabilité et l’amertume qu’ils en ressentent».