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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Joumblatt : soit tout le monde en prison, soit tout le monde en liberté

Walid Joumblatt multiplie ces temps-ci les propos révolutionnaires. Simple manœuvre électorale ou réel changement, il est sans doute encore trop tôt pour se prononcer, mais ses récentes déclarations à la Voix du peuple méritent d’être relevées. Le leader druze a ainsi pressé le chef de l’État «de lancer un mouvement de redressement au niveau d’un ministre (Murr) et du pays en général», car selon lui, le ministre de l’Intérieur, qu’il a qualifié de haut-commissaire, «contrôle et avale tout, au point qu’il a dépassé dans ses actes l’ancien ministre de l’Intérieur Sami Khatib». Joumbatt, qui, dans une précédente déclaration avait comparé la situation actuelle à celle qui prévalait en 1957, a précisé sa pensée : «En 1957, les services étaient intervenus pour empêcher l’élection des symboles (en l’occurrence Kamal Joumblatt, Saëb Salam, Abdallah Yafi et Ahmed el-Asaad). Je demande donc au chef de l’État de neutraliser les services ou de les contrôler ou encore de les éliminer, car ce sont des fantômes...». Selon M. Joumblatt, il est certain qu’aujourd’hui la paix civile se stabilise, «mais il faudra bien libérer le peuple libanais à travers l’annulation de certains points de la loi électorale, la définition du rôle de la sécurité militaire et la non-ingérence dans la justice de manière à préserver son indépendance». Au sujet de l’alliance dans la circonscription de Baabda-Aley entre le Hezbollah, le mouvement Amal, le PSNS et l’émir Talal Arslan, Joumblatt a déclaré qu’elle est «contre nature entre les restes de partis qui devraient renouveler leurs discours au XXIe siècle». Interrogé sur le retour de l’ancien président Amine Gemayel, Joumblatt a insisté sur la nécessité de «rétablir les équilibres, de régler la question du retour du général Michel Aoun et de trouver une solution politique au cas de Samir Geagea et, surtout, de clore le dossier de la guerre». Il a ensuite ajouté : «Les services fantômes ne peuvent continuer à agir. Soit tout le monde doit être en prison soit tout le monde doit être en liberté». Enfin évoquant ses relations avec la Syrie, Joumblatt a déclaré qu’au cours de sa récente visite à Damas, un responsable syrien lui a assuré que son pays resterait en dehors du jeu électoral libanais.
Walid Joumblatt multiplie ces temps-ci les propos révolutionnaires. Simple manœuvre électorale ou réel changement, il est sans doute encore trop tôt pour se prononcer, mais ses récentes déclarations à la Voix du peuple méritent d’être relevées. Le leader druze a ainsi pressé le chef de l’État «de lancer un mouvement de redressement au niveau d’un ministre (Murr) et...