Vie politique - L'ancien chef de l'Etat chez Hoss Gemayel : mon retour n'est pas lié aux élections (photo)

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a reçu hier le président Amine Gemayel qui poursuit sa tournée des responsables depuis son récent retour à Beyrouth à l’issue de douze ans d’exil en France. À sa sortie du Grand Sérail, M. Gemayel a rendu un vibrant hommage à M. Hoss qu’il a qualifié de «conscience du pays» et dont il a souligné «le sens des responsabilités et les sacrifices consentis en faveur des intérêts supérieurs du Liban». «Il est certain que la tâche de M. Hoss est difficile et qu’il doit faire face à de nombreux défis et difficultés, surtout dans les circonstances délicates que traverse le pays et je doute fort qu’il se trouve au Liban une seule personne capable de donner autant qu’il l’a fait. Mes propos ne sont pas de simples paroles de courtoisie, mais émanent d’une conviction profonde et de notre connaissance de M. Hoss et de son amour pour le Liban». Questionné sur les élections et les appels à leur boycottage, M. Gemayel a répondu qu’il s’est promis de ne pas parler politique à ce stade «car je viens d’arriver et dois d’abord bien étudier le terrain avant de me prononcer. Pour être plus clair, je tiens à préciser que mon retour précipité au Liban n’est, en aucune manière, lié aux élections. En toute franchise, j’aurais préféré qu’il n’ait pas eu lieu en pleine bataille électorale. Actuellement, mon unique préoccupation est d’œuvrer en faveur de l’union nationale. Parler du reste me semble prématuré». Toujours dans le cadre de sa tournée, le président Gemayel a rendu visite à l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth où il a rencontré le métropolite Élias Audeh. À l’issue de la réunion, M. Gemayel a déclaré qu’elle a servi à «consulter Mgr Audeh dont les prises de positions nationales sont connues et qui s’exprime au nom des Libanais intègres». Aux journalistes présents, il a assuré de nouveau que son retour n’est pas lié au déroulement des prochaines législatives. Il a insisté sur la nécessité d’œuvrer en vue de rendre l’espoir aux Libanais et «de nous entraider pour rebâtir le Liban. Il ne s’agit pas de politique, mais de l’avenir de notre patrie, l’avenir de ces générations que l’inquiétude pousse à l’émigration».