Otages de Jolo Affluex de messages d'appui à Marie Moarbès

Sur le site Internet créé il y a dix jours par Data Management et consacré à Marie Michel Moarbès, les lettres de soutien à la jeune Libanaise retenue comme otage depuis plus de trois mois, sur l’île de Jolo, aux Philippines, par le groupe Abu Sayyaf, ne cessent d’affluer. Beaucoup sont émouvantes, car elles témoignent d’un sentiment de solidarité sincère. Toutes sont utiles parce qu’elles sont transmises à Marie et l’aident ainsi à supporter un peu moins péniblement son douloureux calvaire. EIles soutiennent également le père de Marie, lequel se trouve, lui aussi, depuis plus de trois mois, à Manille, où il multiplie sans relâche les démarches pour tenter d’obtenir la libération de sa fille. Parmi les messages envoyés au site en question (http:// www.dm.net.lb/supportmarie/), il en est un, provenant de Madeleine Sultan, une cousine de Marie Moarbès, qui retient particulièrement l’attention parce qu’il soulève un point crucial, celui de la nécessité pour le Liban d’avoir sur place, à Manille, un représentant officiel, un émissaire du gouvernement, qui se joindrait aux efforts soutenus prodigués par Michel Moarbès. Comme le souligne Mme Sultan, Marie Moarbès a voyagé avec son passeport libanais et de tous les gouvernements (français, allemand, finlandais, sud-africain, malais) ayant des otages retenus à Jolo, seul le gouvernement libanais n’a pas dépêché à Manille un représentant. Paris et Berlin ont même délégué, outre des hauts fonctionnaires, leurs propres ministres des Affaires étrangères. Certes, les autorités de Beyrouth n’ont pas manqué d’entrer en contact avec plus d’une instance pour tenter d’obtenir la libération de Marie Moarbès. Mais force est de constater qu’elles ont réagi plutôt timidement, dans un esprit purement administratif, là où il aurait fallu du courage, de l’audace et de l’imagination. Sur place, à Manille, le gouvernement philippin a lancé un appel aux pays du Sud-Est asiatique, notamment à la Malaisie et à l’Indonésie, pour l’aider à «lutter contre le terrorisme».