Législatives - Une campagne marquée par un échange d'accusations Hoss s'élève contre les dépenses électorales

Le Premier ministre Sélim Hoss s’est déchaîné hier contre les dépenses électorales abusives, affirmant que «jamais dans l’histoire des législatives au Liban tant de fonds n’ont été dépensés». À l’occasion d’une visite à la localité de Haret el-Nehmé (Iklim el-Kharroub), M. Hoss a rappelé que son gouvernement avait tenté d’obtenir l’approbation d’un projet de loi visant à limiter les dépenses électorales, mais que ce projet «avait été ignoré par le Parlement». «L’argent politique est ainsi utilisé à fond dans la bataille électorale (…), à tel point qu’on a atteint le stade de la corruption», a-t-il ajouté. «Ces méthodes sont en totale contradiction avec les principes de démocratie et de liberté, et avec la dignité de l’homme, car elles visent à subtiliser à l’individu sa liberté d’opinion et de décision», a affirmé le chef du gouvernement. Le Premier ministre a en outre estimé que l’argent a été également employé en vue de prendre le contrôle de nombreux médias. «C’est ainsi que les faits ont commencé à être déformés et que des rumeurs nous ont pris pour cible», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Mais nous n’avons jamais nui à nos détracteurs contrairement à nos prédécesseurs, et nous en sommes fiers». Par ailleurs, à ceux qui «prétendent» que les prérogatives de la présidence du Conseil sont actuellement menacées, M. Hoss a répondu : «Ceux qui ont porté atteinte au pouvoir de la présidence du Conseil sont ceux qui ont adopté le système de la troïka». Selon lui, ce système permettait à d’autres d’intervenir dans les décisions du Premier ministre qui se retrouvait ainsi affaibli. M. Hoss s’est félicité dans ce cadre d’avoir aboli «l’hérésie de la troïka».