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Actualités - CHRONOLOGIE

Ayloul - "Rencontres 2000 ", du 1er au 5 septembre Au placard, le conventionnalisme (photos)

Quatrième édition du festival «Ayloul» avec les «Rencontres 2000», du 1er au 5 septembre, autour du thème «Construire le quotidien dans l’art». Au programme : du théâtre, de la danse, des installations et autres performances qui serviront toutes de tremplin à des discussions. Mais attention ! Un public averti en valant deux, il est utile de préciser que les différentes activités sont autant d’univers très particuliers et pas forcément harmonieux, loin de tout conventionnalisme. «Du pur art contemporain», souligne Pascale Féghali, fondatrice et directrice du festival. Le public sera secoué, émotionnellement malmené. Il sera poussé à réfléchir, à réagir. Et pour apprécier ce qu’on lui montre, il faudra qu’il se laisse aller. Qu’il joue le jeu. Comme toujours, il y a d’une part les activités libanaises, produites par Ayloul ; d’autre part les activités étrangères invitées, avec notamment deux grandes stars mondialement connues : Romeo Castellucci et Mona Hatoum. Depuis le début de l’année, les responsables d’Ayloul se sont réunis avec un certain nombre d’artistes libanais qu’ils ont choisis eux-mêmes. Il n’y a donc pas eu, cette fois-ci, de sélection sur dossier. «Ensemble, nous avons réfléchi sur ce que peut évoquer pour nous le rapport au quotidien, explique Pascale Féghali. Nous avons réalisé que dans notre pays, le quotidien est chargé d’une grande dramatisation. Et pour le présenter artistiquement, il faut le dédramatiser». Par ailleurs, dans le monde, on retrouve souvent aujourd’hui le thème de la banalisation et de la démystification du spectacle. Ayloul accueillera donc cette année quatre activités étrangères. –Théâtre d’abord avec Amleto de la compagnie italienne Societas Raffaello Sanzio, dans une mise en scène du grand Romeo Castellucci qui fait aujourd’hui un tabac un peu partout dans le monde. Très peu de paroles, en anglais, pour ce spectacle à la chorégraphie très intéressante qui nous montre un Hamlet un peu radical, qui a été au bout de ce que le Hamlet de Shakespeare pouvait donner comme interprétation. Samedi 2 septembre, 22h, au Théâtre al-Madina (Clemenceau). –Théâtre également pour Forced Entertainment (Grande-Bretagne), ce groupe très particulier dont toute l’œuvre tourne autour du rapport au temps. Ses performances, en général très longues, sont faites en sorte que le spectateur peut entrer et sortir plusieurs fois. Mais il ne comprendra l’esprit du spectacle que s’il revient, car c’est avec l’écoulement du temps que la magie opère et qu’il assimile cet univers. Dimanche 3 septembre, au Théâtre al-Madina, à partir de 19h, et pendant toute une nuit huit acteurs présenteront La mille et unième nuit. – Shirtologie de Jérôme Bel, danseur et chorégraphe, s’inscrit dans la catégorie «danse», quoiqu’il n’y ait pas du tout de danse sur scène. Shirtologie , c’est le quotidien qui défile à travers pas moins de 50 tee-shirts «illustrés» que Jérôme Bel ôte au fur et à mesure. Un spectacle original, sans paroles, tout en analogies et en associations, qui sera intercalé de discussions. Rappelons que Jérôme Bel a été l’assistant de Philippe Découflé pour les Jeux olympiques d’Albertville. Mardi 5 septembre, 22h, à la Maison Samaha, rue de l’Amérique, face hôpital Trad, Clemenceau. – Née au Liban, d’origine palestinienne, Mona Hatoum vit à Londres depuis plus de 25 ans. Dans ses performances, ses vidéos et ses installations, elle a travaillé sur des sujets très durs et ses œuvres sont des cris, des questionnements qui font mal. Mona Hatoum est aujourd’hui une grande artiste internationalement reconnue. Récemment, la Tate Gallery à Londres organisait une grande rétrospective de son travail. Pour Ayloul, sur le thème du quotidien, Mona Hatoum présentera une installation baptisée Deep Throat , du 1er au 5 septembre, dans la cuisine de la Maison Samaha. Une table, une chaise, une assiette, un couvert. On s’attable, on se penche sur son plat, et c’est là que tout commence… Mona Hatoum donnera également une conférence en anglais, lundi 4 septembre, à 19h, dans le Hall Issam Farès de l’AUB, face à l’Hôpital américain. Elle parlera du rapport au quotidien dans son œuvre et projettera quelques-unes de ses vidéos. Fictions et témoignages La participation libanaise consiste essentiellement en des performances originales, quoiqu’un peu dramatiques. Des mariages de vidéos et d’interventions vivantes des artistes. – Trois affiches de Rabih Mroué et d’Élias Khoury est une performance-vidéo avec trois héros. Variations autour d’un même thème, suivies de discussions. Vendredi 1er septembre, 19h, Maison Samaha. – Walid Raad a monté toute une histoire autour d’un homme pris en otage. Fishing for Documents : Case Studies from the Atlas Archive est une performance à cinq acteurs, accompagnée d’une vidéo. Fiction autour d’un thème dédramatisé. Samedi 2 septembre, 19h, Maison Samaha. – Roula Haj Ismaïl ouvre les portes de sa maison au public, pour 48 heures. Le public est ainsi invité à partager son quotidien, dans son «chez-elle», avec son petit garçon, Zeinoun. Une idée intitulée Once in a Lifetime, qui comprendra aussi de brèves performances. Vendredi 1er et samedi 2 septembre, Maison Fallaha, rue Makdessi, immeuble Samaha, Hamra. – Walid Sadek s’est inspiré d’une photo prise par Mona Hatoum, qui représente un dos d’homme. C’est le rapport au corps masculin, au poil – signe de virilité – dans le monde méditerranéen. Une installation intitulée Van Gogh’s Back . Du 1er au 5 septembre, Maison Samaha. – Mohammed Soueid a tourné un film émouvant, Crépuscule. Sa caméra va de bar en bar et recueille les témoignages de destins déchus. Vendredi 1er septembre, 22h, Théâtre al-Madina. – Samer Abou Hawache, Fadi Abdallah et Fadi Toufaily sont trois jeunes poètes libanais qui ont beaucoup travaillé sur le quotidien. Ils liront des passages de leur poésie, en prose, au cours d’une soirée, lundi 4 septembre, 22h, Maison Samaha. Suivra un concert de Rima Kcheich, qui chantera des chants arabes classiques accompagnée au oud. Toutes les activités auront lieu à 19h ou à 22h. Les différents lieux qui accueillent les spectacles étant concentrés dans un même quartier – ou presque –, il est possible de se déplacer à pied. Il reste à signaler que les discussions avec les artistes seront retransmises sur Internet, à l’adresse suivante : www.cyberia.net.lb. N.B. : Les activités ne seront présentées qu’une seule fois. Entrée libre, grâce aux trois fidèles sponsors d’Ayloul , le ministère de la Culture, la Commission européenne et la Banque libano-française. Avec, pour cette année, deux nouveaux fonds : la fondation hollandaise Prince Claus pour la culture et le développement, et la fondation française Seydoux.
Quatrième édition du festival «Ayloul» avec les «Rencontres 2000», du 1er au 5 septembre, autour du thème «Construire le quotidien dans l’art». Au programme : du théâtre, de la danse, des installations et autres performances qui serviront toutes de tremplin à des discussions. Mais attention ! Un public averti en valant deux, il est utile de préciser que les différentes...