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Actualités - CHRONOLOGIE

Patriarcat - Les listes électorales attendent la décision de l'extérieur Sfeir réclame l'application de la résolution 520(photo)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a déclaré que la loi devrait s’accompagner d’un sentiment de miséricorde dans le cas des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Il a insisté sur le fait que les prochaines élections législatives devraient refléter la volonté des Libanais et a considéré que l’annonce des listes électorales attend l’approbation de «celui dont émanera la décision finale, à l’extérieur du Liban». Au niveau de la libération du Liban-Sud, le prélat a estimé que la libération ne saurait être totale tant que l’État n’aura pas instauré sa souveraineté dans cette région. En ce qui concerne les relations de Bkerké avec la Syrie, il a assuré qu’elles sont «excellentes» et appelé les Libanais à s’unir pour réclamer l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution réclame le départ de toutes les armées étrangères du Liban. Mgr Sfeir a reçu hier, à Dimane, le président du syndicat des journalistes Melhem Karam à la tête d’une délégation du conseil du syndicat. Dans une allocution de circonstance, M. Karam a rendu hommage au patriarche maronite et assuré que les entretiens seront restreints aux sujets relevant des échéances immédiates, «de la libération qui doit se concrétiser par la souveraineté de l’État et des élections dont les résultats doivent émaner de la volonté des Libanais». Dans sa réponse, Mgr Sfeir a formulé ses vœux de réussite à l’intention du syndicat des journalistes à l’occasion des récentes élections qui s’y sont déroulées. Il a ensuite assuré qu’il est nécessaire que «que le Liban-Sud soit libéré de toutes les contraintes, car il n’a pas encore atteint le stade de la liberté totale. Les habitants continuent de se plaindre de la situation et plusieurs d’entre eux ont choisi la fuite. Nous avons entendu parler de cinq habitants qui se sont réfugiés là où ils n’auraient pas dû être. Ils l’ont fait parce qu’ils craignent que leur sort soit identique à celui de leurs concitoyens qui se sont rendus, et qu’ils soient emprisonnés durant une longue période tandis que leurs familles connaîtront les affres de la faim. Dans leur cas, l’application de la lettre de la loi ne suffit pas. Elle doit s’accompagner d’un sentiment de miséricorde». Économie et politique Au niveau de la crise économique, Mgr Sfeir a indiqué que «l’économie est fonction de la politique. Si la politique n’est pas saine, l’économie ne peut l’être. Les manifestants entendaient protester, mercredi, contre la faim, ce qui ne s’est jamais vu au Liban». Interrogé sur l’existence de contacts entre Bkerké et la Syrie, Mgr Sfeir a répondu par l’affirmative et précisé : «Nous souhaitons l’établissement de relations les meilleures, dans le respect de notre indépendance et de notre souveraineté nationales. Cela est une affaire interne que nous devons assumer et nous invitons tous les Libanais à s’unir car seule une telle union a rendu possible la libération du Liban-Sud. Les Libanais devraient aussi adopter une position unifiée envers la Syrie car l’application de la résolution 520 doit être une revendication de tous les Libanais. Nous ne souhaitons léser personne, mais nous réclamons un Liban libre, indépendant et souverain». Sur un éventuel remède à la crise économique, le patriarche maronite a relevé que «c’est une des rares fois où le peuple libanais clame sa faim. Il ne nous revient pas de remédier à cette situation. Il existe des responsables qui doivent s’atteler à cette tâche. Mais jusqu’à présent, aucun congrès n’a pu encourager les participants à investir au Liban, du fait de l’inexistence de certaines lois qui rassureraient les investisseurs. Nous avons appris récemment que la Syrie a commencé à adopter certaines mesures destinées à favoriser les investissements». Au niveau des prochaines législatives, Mgr Sfeir a exprimé le souhait de voir les Libanais autorisés à exprimer leur volonté en toute liberté, soulignant toutefois que «la nouvelle loi électorale n’est pas de nature à permettre l’expression de la volonté populaire». «Nous sommes, a-t-il dit, pour la circonscription uninominale où plusieurs candidats se présentent et un seul est élu, car tant le député que les candidats connaissent leurs électeurs, la circonscription et ses besoins». Pas pessimiste, mais... «Nous n’avons appelé ni à la participation ni au boycott des élections. Le Libanais est libre d’agir selon sa conscience. L’important est que les électeurs puissent faire accéder les députés de leur choix. Malheureusement, les listes électorales ne sont pas encore définitivement annoncées. Même les candidats qui sont déjà inscrits hésitent. Cela semble indiquer que les têtes de liste attendent la décision finale qui n’émane pas du Liban, mais de l’étranger, et que les élections ne seront donc pas exclusivement libanaises. Nous ne voulons pas être pessimistes, mais nous aurions souhaité que le résultat des élections soit l’expression réelle de la volonté libanaise», a poursuivi Mgr Sfeir. Prié de donner son opinion sur la polémique engagée autour de l’interprétation musicale et vocale du Cantique des Cantiques par des artistes libanais, il a affirmé n’avoir pas suivi cette affaire de près. Il a néanmoins ajouté que si le texte du chant est conforme à celui de la Bible, «nous ne pouvons nous y opposer car il représente pour nous un texte sacré». Plusieurs députés avaient protesté contre cette interprétation, qui s’est déroulée dans le cadre du Festival international de Baalbeck, arguant du fait qu’elle constitue un hommage à Israël. Quant à une éventuelle visite à Bkerké du secrétaire général du Hezbollah, Mgr Sfeir a affirmé qu’il n’en a pas été informé et que «les portes de Bkerké sont ouvertes à tous et plus spécialement à cheikh Hassan Nasrallah». Audiences Par ailleurs, Mgr Sfeir a reçu hier le député de Jbeil Mahmoud Awad, qui a déclaré que la réunion a servi à un tour d’horizon de la situation sur le double plan de l’économie et des élections. M. Aouad a insisté sur le marasme économique, la hausse des prix et le chômage dont souffre le pays. Le prélat a également reçu le recteur de l’Université du Saint-Esprit Kaslik (Usek), le père Youssef Mouannès, qui l’a informé des détails de la fondation des deux nouvelles facultés de génie et d’informatique et de médecine à l’Usek.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a déclaré que la loi devrait s’accompagner d’un sentiment de miséricorde dans le cas des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Il a insisté sur le fait que les prochaines élections législatives devraient refléter la volonté des Libanais et a considéré que l’annonce des listes électorales attend l’approbation de...