Otages de Jolo Ni recours à la force ni versement de rançon (photo)

Le président philippin Joseph Estrada a promis hier aux ministres des Affaires étrangères allemand, finlandais et français que la force ne serait pas utilisée pour libérer les quarante otages détenus par des rebelles dans l’île méridionale de Jolo, a annoncé le ministre philippin des Affaires étrangères Domingo Siazon. Les trois ministres européens, Joschka Fischer, Errki Tuomioja et Hubert Védrine, qui étaient arrivés hier à Manille, ont pour leur part publiquement réaffirmé leur refus de verser une rançon pour obtenir la libération de leurs ressortissants détenus par le groupe Abu Sayyaf. «Notre position est naturellement très claire. Nous sommes tous tenus par des accords internationaux selon lesquels nous ne payons pas de rançon», a souligné le ministre finlandais au cours d’une conférence de presse. Dans le même temps, à Jolo, les négociateurs philippins ont fait preuve d’optimisme après avoir rencontré hier les chefs des ravisseurs. Cette rencontre est intervenue après plusieurs semaines de bouderie entre les deux parties pendant lesquelles des émissaires officieux ont maintenu le fil ténu des contacts. «Dans les jours qui viennent, nous pourrions obtenir des libérations», a déclaré le médiateur libyen Rajab Azzarouq mandaté par Manille.