Sécheresse - Situation grave au P-O et en Afrique La canicule en Méditerranée relance la question du partage de l'eau

La canicule qui s’est abattue depuis plusieurs semaines déjà sur les différents pays du pourtour méditerranéen a remis sur le devant de la scène la question du partage de l’eau au Proche-Orient. Les 40 degrés ont en effet été souvent et largement dépassés dans différents pays telles la Turquie, la Grèce ou encore la Bulgarie ou la Roumanie. Au Proche-Orient et en Afrique du Nord, la canicule se traduit par la menace de pénuries alimentaires et la désertification des terres cultivables. En Syrie, par exemple, la sécheresse sévit depuis l’hiver dernier. Les effets du retard des précipitations se sont déjà fait ressentir sur le cheptel et la sécurité alimentaire du pays. Israël subit également de plein fouet la pénurie d’eau et plusieurs experts évoquent une «catastrophe» si des mesures d’urgence, comme l’importation d’eau de Turquie ou une réduction drastique de la consommation, ne sont pas imposées en attendant que des usines de dessalement prennent le relais. Selon les prévisions, le lac de Tibériade et les deux nappes phréatiques –dont l’une se trouve en partie en Cisjordanie – assurant l’approvisionnement d’Israël seront à la fin de l’été à un niveau de 70 cm à 1 mètre inférieur au minimum vital. Si la sécheresse se poursuit, le déficit en eau potable atteindra l’an prochain 130 millions de m3. Cette situation a amené Israël à négocier dès maintenant l’importation de 50 millions de m3 d’eau de Turquie et le double dans l’avenir.