Politique - Le choix des candidats aux élections, fruit d'une volonté étrangère, selon le patriarche Sfeir invite les libanais à s'unir pour réclamer l'application de la 520

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s’est prononcé, une nouvelle fois, pour le retrait des troupes syriennes du Liban, invitant les Libanais à s’unir pour réclamer l’application de la résolution 520 de l’Onu. Cette résolution, adoptée par le Conseil de sécurité à la suite de l’invasion israélienne de 1982, est totalement occultée par le pouvoir et la plupart des responsables politiques actuels du fait qu’elle prévoit un retrait de toutes les forces étrangères du Liban. Soulignant que seule l’union entre les Libanais a pu déboucher sur un retrait de l’armée israélienne de l’ancienne zone occupée, le patriarche maronite a déclaré que «les Libanais devraient aussi adopter une position unifiée envers la Syrie car la résolution 520 doit être appliquée à la demande de tous les citoyens». «Nous réclamons un Liban libre, indépendant et souverain», a insisté le cardinal Sfeir. Évoquant le dossier des prochaines élections législatives, Mgr Sfeir a affirmé que la nouvelle loi n’est pas de nature à permettre «l’expression de la volonté populaire». Le patriarche maronite a souligné à ce propos que les têtes de liste semblent attendre, pour la nomination de leurs colistiers, «une décision finale, qui n’émane pas du Liban mais de l’étranger». Les formations chrétiennes ont intensifié leurs concertations au cours des dernières quarante-huit heures afin de dégager une position unifiée concernant l’attitude à adopter lors du prochain scrutin législatif.