Electricité Traboulsi se rétracte : les branchements illicites ne sont pas le fait d'une seule région

Quarante-huit heures après avoir déclaré que «les branchements illicites dans la banlieue-sud» ont abouti à l’explosion des transformateurs et aux coupures d’électricité, le ministre des Ressources hydroélectriques Sleiman Traboulsi s’est rétracté hier, affirmant que le piratage du courant se pratique «en diverses régions et dans tous les mohafazats». Et, comme il se doit, M. Traboulsi a accusé la presse de «déformer et tronquer» ses déclarations. Dans son nouveau communiqué, M. Traboulsi n’impute plus les coupures du courant à la canicule, mais uniquement aux trois facteurs suivants : les branchements illicites, la perception insuffisante et l’inaction de la justice face au piratage. Surtout qu’il assure qu’il existe 320 mille branchements illicites et un million et demi d’abonnés. Sur le plan technique, il a assuré que l’Électricité du Liban (EDL) applique actuellement une série de mesures techniques qui permettront, «dans un délai raisonnable», de canaliser «une partie» de l’énergie produite à la centrale de Deir Ammar, «dans l’attente de la reconstruction de la station de transformation détruite par les bombardements israéliens». Toujours selon M. Traboulsi, l’EDL assurera 400 mégawatts supplémentaires à partir de la centrale de Zahrani après raccord avec Sofar et Aramoun. En conclusion, M. Traboulsi a voulu rassurer les estivants en affirmant que la fourniture du courant électrique «est suffisante pour assurer un séjour agréable au Liban».