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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : calme et expectative

Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites à Beyrouth tout près du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) sur un marché prudemment calme, attendant toujours le déploiement des forces internationales et libanaises dans les régions libérées au Liban-Sud. Dans ce contexte, la décision de la BDL de maintenir cette fourchette en l’état, entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, a servi à faire clôturer le billet vert au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais, compte tenu de l’expectative des opérateurs et de leur réticence à l’offre et à la demande de cette monnaie, les établissements de crédit ont été amenés encore une fois à la négocier entre 1 513,00 et 1 514,00 LL, ont indiqué les cambistes. Pourtant, le marché devait manquer d’élan, comme en témoignait l’étroitesse des échanges qui n’auraient pas dépassé hier quelque sept millions de dollars, entièrement traités à l’achat et à la vente par les banques de la place en dehors de la BDL, a-t-on ajouté dans ces mêmes milieux. Nette reprise du dollar à l’étranger À l’étranger, l’euro est repassé sous le seuil de 0,94 dollar hier, sur les marchés des changes internationaux, alors que les invetisseurs s’interrogeaient toujours sur le degré du ralentissement de l’économie américaine. La monnaie unique européenne a perdu sensiblement du terrain face au billet vert, ce dernier ayant bénéficié plus tôt dans la journée d’une hausse inattendue de 10 % des commandes de biens durables le mois dernier après une augmentation de 7 % en mai, alors que les analystes tablaient sur une progression de 0,5 % de ces commandes en juin. Ce développement reflétant une certaine surchauffe de l’économie américaine a été, en outre, renforcé, par l’annonce du département américain du Travail que l’indice des coût salariaux aux États-Unis aurait augmenté de 1,00 % au deuxième trimestre comparativement au premier durant lequel il avait progressé de 1,4 %, portant sa hausse annuelle à 4,4 %, son plus haut niveau depuis 1991. Ces chiffres n’ont pas tardé à relancer le spéculations de hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire le 22 août. Cela d’autant qu’on apprenait aussi que le nombre des demandes d’allocations chômage a fortement diminué la semaine dernière de 40 000 personnes, en raison vraisemblement de créations d’emplois non agricoles entraînées par la vigueur de l’économie. Pour ce qui est des autres grandes monnaies, le yen est resté de son côté sous pression, le marché manquant toujours de confiance dans l’économie japonaise depuis la faillite spectaculaire le 12 juillet de la chaîne de supermarchés Sogo, la deuxième plus importante dans l’histoire des faillites au Japon de l’après-guerre. De plus, les opérateurs ont été également sensibilisés par les propos attribués hier à l’ancien vice-ministre des Finances japonais, Eisuke Sakakibara, selon lesquels «l’économie japonaise est encore très fragile (...) et ce n’est pas le moment d’abandonner la politique de taux zéro». Quant à la livre sterling, elle a été en recul hier, souffrant des pertes subies par la Bourse de Londres. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar a présenté des signes de fermeté, se négociant à New York, comme suit : – 0,9329 pour un euro contre 0,9430, la veille – 1,5135 pour un sterling contre 1,5155 – 2,0965 DM contre 2,0740 – 7,0315 FF contre 6,9560 – 1,6615 FS contre 1,6480 – 2 075,55 lires contre 2 053,30 – 109,20 yens contre 109,25. Bourse de Beyrouth : marché légèrement haussier mais creux À la Bourse de Beyrouth c’est toujours l’action de la société Rasamny Younis (Rymco) qui continue de déterminer la tendance dans un marché calme et déprimé sur l’ensemble de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a regagné 0,09 % à 63,44 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires se maintenait toujours à 139,49 points. Ce mouvement s’est produit dans un marché creux avec au total 21 837 actions négociées (dont seulement 200 actions Rymco) d’une valeur de 75 987 dollars (dont 450 dollars sur Rymco). Bourses américaines : tendance mitigée Sur les places boursières internationales, les marchés américains ont diversement évolué hier, les statistiques économiques publiées aux États-Unis ayant donné lieu à des interprétations divergentes. L’indice des coûts salariaux a progressé de 1 % seulement au deuxième trimestre, mais les commandes de biens durables se sont envolées le mois dernier de 10 %, alors que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage accusaient une forte baisse de 40 000 au cours de la semaine dernière. Ces chiffres, qui n’ont pas apporté vraiment la confirmation espérée d’un ralentissement de l’économie américaine qui écarterait les risque d’un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Fed, ont amené les investisseurs à se pencher sur les résultats des sociétés qui ont été dans l’ensemble hier favorables aux valeurs traditionnelles de Wall Street. Pourtant, la tendance de la Bourse électronique Nasdaq a été gouvernée par le titre du groupe de télécommunications Worldcom, secoué par la mise en garde lancée par son émetteur au sujet de son chiffre d’affaires au deuxième semestre. Le recul de cette valeur a entraîné dans son sillage tout le secteur. En effet, l’indice Nasdaq a continué de battre en retraite, contrairement à l’indice Dow Jones des vedettes industrielles qui a grimpé d’un plus bas à 10 516,83 points à un plus haut à 10 643,40 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h, heure de Beyrouth, 10 593,87 points, en hausse de 77,39 points sur la veille. Baisse de la plupart des Bourses européennes avec Nokia À l’exception de Paris et Bruxelles, les marchés boursiers européens ont terminé en baisse jeudi, entraînés par une chute de 21 % de Nokia, le numéro un mondial des téléphones portables. Cette dégringolade de la société finlandaise, deuxième valeur européenne en termes de capitalisation boursière, et une baisse de l’indice américain Nasdaq des technologiques n’ont pas pu être compensées par la bonne tenue du compartiment de la santé. À la clôture de la plupart des places européennes, l’indice paneuropéen Eurotop 300 a accusé une baisse de 17,27 points, soit 1,06 %, à 1 608,86, et l’Euro Stoxx 50, limité aux valeurs vedettes de la zone euro, a perdu 12,56 points, soit 0,24 %, à 5 210,27 points. La plus forte baisse, de 16 %, est accusée par la Bourse d’Helsinki conséquence de la chute de Nokia. Celle de Stockholm, où est également traité Nokia, ainsi que son concurrent immédiat Ericsson, a reculé de 2,8 %. La Bourse de Francfort a, quant à elle, perdu 1,63 %, suivie par Milan (-1,54 %), Amsterdam (-1,23 %), Londres (-0,55 %), Madrid (-0,17 %) et Zurich (-0,16 %). Seules exceptions à la tendance générale, la Bourse de Paris, qui parvient à afficher un gain de 0,29 %, et celle de Bruxelles, qui s’adjuge 0,74 %. C’est encore sur le compartiment des technologiques que se sont surtout exercées les pressions, ces valeurs ayant été entraînées dans le sillage de Nokia. Le groupe finlandais a certes annoncé des résultats-records au titre du 2e trimestre fiscal, mais il a déstabilisé les investisseurs en précisant que son bénéfice serait inférieur au 3e trimestre à celui du 2e, et l’action du groupe a terminé à 45,00 euros, après un plus bas en séance à 46,20. Ericsson a quant à lui reculé de 5,5 %. Le numéro trois mondial des téléphones portables avait lui-même lourdement pesé sur les technologiques européennes la semaine dernière en se montrant réservé sur ses perspectives du troisième trimestre. L’allemand Siemens a affiché en fin d’après-midi une baisse de 3,22 %. Il avait prévenu mercredi qu’il ne pourrait pas atteindre cette année son objectif de ventes de portables. En revanche, bien qu’il ait subi l’influence négative de son concurrent Nokia, le français Alcatel, vedette du jour à la Bourse de Paris, a terminé supérieur aux estimations des analystes. Dans son ensemble, le compartiment des technologiques européennes a abandonné plus de 7 %, au plus bas depuis le 7 juillet dernier. À l’inverse, ce sont les valeurs de la santé qui se sont le mieux comportées, affichant une hausse de 1,2 %. Tokyo : tassement de la cote La Bourse de Tokyo a clôturé sur une chute de 1,9 % jeudi, le marché recommençant à s’inquiéter de la situation économique après la retentissante faillite de la chaîne de magasins Sogo et le report de la vente de la banque faillie Nippon Credit Bank (NCB) à un consortium mené par Softbank. L’indice de référence Nikkei-225 a chuté de 320,60 points pour terminer tout juste au-dessus de 16 000 points, à 16 182,01 points. La baisse, mercredi soir, de l’indice Nasdaq aux États-Unis qui a perdu 41,85 points (-1,04 %) à 3 987,72 points, a déclanché chez les investisseurs étrangers des ventes d’actions de haute technologie et de télécom, selon les courtiers. «Le marché est influencé par les ventes opérées par les investisseurs étrangers qui craignent des faillites de grands groupes, dans le sillage de la chaîne de magasins Sogo», a estimé l’analyste Masaaki Higashida de Nomura Securities. «Cette orientation a également déprimé les investisseurs nationaux», a-t-il ajouté. Les investisseurs étrangers avaient également des inquiétudes concernant les perspectives incertaines de Wall Street et le déclin du yen face au dollar, également déclenché par la faillite de Sogo, selon les courtiers. Les opérateurs nationaux à court terme ajustaient leur position en prévision du mois prochain, a relevé Hidenori Karaki de Tokyo-Mitsubishi Personal Securities. Ceci «a davantage réduit la tendance à l’achat déjà affaiblie par la vente par nombre de sociétés de leurs participations croisées après la faillite de Sogo», a-t-il souligné.
Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites à Beyrouth tout près du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) sur un marché prudemment calme, attendant toujours le déploiement des forces internationales et libanaises dans les régions libérées au Liban-Sud. Dans ce contexte, la décision de la BDL de maintenir cette fourchette en l’état,...