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Actualités - CHRONOLOGIE

Energie - Le plus important accord jamais conclu entre la République islamique et une entreprise occidentale L'italien ENI signe un important contrat gazier en Iran

La compagnie italienne d’hydrocarbures ENI a signé hier à Téhéran un important contrat gazier avec la société privée iranienne Pétro-Pars sur le développement des gisements de Pars-Sud, dans le Golfe. Ce contrat est considéré comme le plus important jamais conclu entre la République islamique et une entreprise occidentale depuis la Révolution de 1979. La valeur totale du projet de développement des gisements de Pars-Sud, situés à une centaine de kilomètres aux larges des côtes iraniennes et limitrophes du Qatar, est estimé à 3,8 milliards de dollars. Il place l’Italie parmi les plus importants partenaires pétroliers de l’Iran. Ce projet porte, dans un premier temps, sur le développement des phases (zones géographiques) quatre et cinq qui seront réalisées par l’ENI. Les trois premières phases, sur huit prévues au total, sont déjà en cours d’exploitation. La première partie du contrat, de type buy-back est d’une valeur de 2 milliards de USD. «Pour le moment, c’est Pétro-Pars qui est chargée de la réalisation des phases six, sept et huit des gisements géants de Pars-Sud mais elle pourra à terme recourir à une assistance étrangère», selon une source pétrolière iranienne. Deuxième producteur de l’Opep avec de gigantesques réserves prouvées en brut et en gaz, l’Iran cherche à développer la technologie de son industrie pétrolière avec notamment une participation des entreprises étrangères spécialisées. L’Iran possède les deuxièmes réserves naturelles mondiales de gaz naturel, après la Russie, estimées à 20 000 milliards de m3. Traditionnellement bonnes, les relations irano-italiennes se sont sensiblement renforcées depuis la visite, en mars 1999, du président iranien Mohammad Khatami en Italie, premier pays d’Europe occidentale où s’est rendu le chef de l’État iranien après son élection triomphale en mai 1997. L’ENI avait signé en mars 1999, en collaboration avec le français Elf, un contrat d’une valeur de 540 millions USD pour l’exploitation du gisement offshore de Doroud, dans le nord du Golfe. «Indépendamment de son caractère politique, ce nouveau contrat permet à l’Iran de relancer son industrie gazière et notamment prouver une nouvelle fois que les sanctions pétrolières américaines sont vouées à l’échec», a souligné hier matin un commentateur de la télévision. La loi américaine dite D’Amato prévoit des sanctions pour toute société investissant plus de 20 millions de dollars dans le secteur de l’énergie en Iran. Le développement des gisements de Pars-Sud, d’une superficie de 3 700 km2, doit augmenter très sensiblement la production de gaz naturel de l’Iran aussi bien pour sa consommation que pour ses exportations. Les réserves en gaz naturel de ces gisements sont estimées à plus de 10 000 milliards de M3. Leur exploitation doit permettre à l’Iran d’ajouter près de 143 millions de M3 de gaz à sa production quotidienne de gaz naturel. Le français Total est chargé actuellement du développement de deux phases de Pars-Sud (deux et trois), puis du démarrage de l’exploitation. Total avait déjà signé en juillet 1995 un contrat sur l’exploitation des gisements de Sirri A et Sirri E, dans le Golfe, devenant ainsi le premier important partenaire pétrolier de l’Iran depuis la Révolution de 1979.
La compagnie italienne d’hydrocarbures ENI a signé hier à Téhéran un important contrat gazier avec la société privée iranienne Pétro-Pars sur le développement des gisements de Pars-Sud, dans le Golfe. Ce contrat est considéré comme le plus important jamais conclu entre la République islamique et une entreprise occidentale depuis la Révolution de 1979. La valeur totale du...