Communautés - Vide sécuritaire au Sud, crise sociale, élections peu fiables Bkerké tire la sonnette d'alarme

C’est un véritable cri d’alarme que le conseil des évêques maronites a lancé, hier, à partir de Bkerké, en mettant l’accent sur la gravité de la crise socio-économique qui secoue le pays ainsi que sur les abus et les exactions constatés dans l’ex-bande frontalière, consécutivement au vide sécuritaire qui a suivi le départ des forces israéliennes de cette région. Le communiqué publié par les prélats maronites à l’issue de leur réunion mensuelle hier est incontestablement le plus virulent qu’ils aient fait paraître sous le nouveau régime. Il fait écho au malaise social qui prévaut dans le pays. Ce malaise se reflète aussi bien dans l’appel aux manifestations lancé par la CGTL pour le 12 juillet, en signe de mécontentement contre la politique socio-économique du gouvernement, que dans le mouvement de protestation constaté dans plusieurs entreprises dont les employés sont soit licenciés, soit privés de leurs salaires. Parallèlement, le conseil des évêques maronites a réitéré ses réserves au sujet de la loi électorale, estimant que les Législatives prévues pour le 27 août et le 3 septembre prochains ne déboucheront pas sur une représentation authentique des Libanais.