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Actualités - CHRONOLOGIE

Remous houleux autour d'un anticoagulant(photo)

Les progrès scientifiques accomplis ont réussi le prodigieux exploit de faire gagner à l’existence humaine quelques années supplémentaires de vie. Mais le vieillissement des populations, conséquence inévitable de cette victoire, n’est pas sans créer des problèmes neufs. Il en est ainsi pour le processus dégénératif de l’artériosclérose, provoquée par le dépôt d’athérome (une bouillie gromeleuse) à l’intérieur des vaisseaux coronariens, qui se trouve en augmentation constante. À l’heure actuelle, les accidents vasculaires, cardiaques et cérébraux, cause d’un nombre important de décès, constituent un des grands cauchemars de notre époque, d’autant plus qu’ils sont en constante augmentation. Ces accidents, comme on le sait, sont liés ou consécutifs à l’athérosclérose ainsi qu’à la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux. Certains médicaments, dont l’aspirine, ont l’appréciable vertu d’entraver la formation de ces caillots. Parmi ces produits, on compte la tichopidine et le clopidogrel. Or on vient de s’apercevoir que le clopidogrel peut, dans certains cas, entraîner une maladie très grave, la purpura thrombotique thrombocytopénique. La survenue, aux États-Unis, de onze cas a forcé le New England Journal of Medecine de hâter la publication d’un article relatif à ce risque, mettant simultanément le texte sur son site Internet. Un unique cas mortel Parmi les onze cas rapportés, un seul fut mortel. Les dix autres ont pu être soignés efficacement par plasmaphérèse (lavage sanguin). Mais l’alerte a été lancée. L’aspirine, un des meilleurs antiagrégats, paraît aussi la voie la plus sûre. Certains spécialistes, toutefois, insistent sur la «très relative gravité» de cet incident lié au clopidogrel, relevant que ces onze cas «négatifs» correspondaient à trois millions de patients traités efficacement et sans problème par le médicament en question. Entre-temps, la prudence est de mise. Même si on espère que la présence de semblables complications n’est qu’exceptionnelle, mieux vaut se rabattre sur cette vieille et fidèle alliée, l’aspirine. D’autant plus que, selon certains avis médicaux, «la supériorité du clopidogrel sur l’aspirine reste marginale» v. Prescrire, mai 1999 et Le Figaro p. sciences et médecine du 24 mai 2000).
Les progrès scientifiques accomplis ont réussi le prodigieux exploit de faire gagner à l’existence humaine quelques années supplémentaires de vie. Mais le vieillissement des populations, conséquence inévitable de cette victoire, n’est pas sans créer des problèmes neufs. Il en est ainsi pour le processus dégénératif de l’artériosclérose, provoquée par le dépôt...