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Actualités - REPORTAGES

Rapport d'Eisenhower au Congrès sur la mission Johnston (juillet 1956)(photo)

«Tout au long de 1955, l’ambassadeur Eric Johnston a poursuivi ses négociations avec Israël d’une part et avec l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban de l’autre, dans le but d’asseoir le principe d’un développement international et l’utilisation concertée de l’eau du Jourdain et de ses affluents. Ces négociations qui ont commencé en 1953 étaient originellement basées sur des plans préparés par l’Unrwa. Un comité technique arabe a présenté quelques contre-propositions, comme l’a d’ailleurs fait Israël, le tout a servi de base aux négociations durant l’année 1954. En dehors de ces préalables, certains principes fondamentaux qui ont été dégagés et l’importante étude technique préparée par les entreprises d’ingénieries ont servi de base pour les négociations qui, à la fin de l’année, avaient abouti à un plan général techniquement acceptable par l’ensemble des pays intéressés pour l’usage et le contrôle des eaux du Jourdain. «L’ambassadeur Johnston a fait deux voyages au cours de cette année pour des négociations avec les gouvernements concernés. D’autres négociations étaient menées en parallèle avec des représentants d’Israël à Washington. Durant le premier voyage, un très important progrès a été accompli ce qui a réduit de façon significative les divergences entre Israël et les pays arabes. Toutes les parties intéressées ont admis la nécessité d’un programme de développement concerté et la possibilité d’utiliser le lac de Tibériade comme un réservoir central. Bien qu’on n’ait pas abouti à un accord final concernant la répartition précise des eaux, les différends ont été sérieusement réduits. Après ce voyage, les négociations à Washington ont été concentrées sur le fait de dégager une définition précise des clauses qu’Israël pouvait accepter. «De la mi-août à la mi-octobre, l’ambassadeur Johnston s’est de nouveau rendu au Proche-Orient pour davantage de négociations. À l’issue de ce passage, tous les problèmes techniques majeurs avaient été apparemment résolus de façon satisfaisante. «Le plan qui en a découlé accorde approximativement 60 % de l’eau du Jourdain au Liban, à la Syrie et à la Jordanie, et 40 % à Israël. Il a en outre été décidé de remettre la décision de l’usage du lac de Tibériade pour 5 ans durant lesquels des sites alternatifs possibles pour l’emmagasinage économique des eaux arabes devaient être explorés. Ce report répondait à la volonté arabe à assurer un emmagasinage de l’eau dans leurs territoires et à l’intérêt croissant d’Israël à utiliser le lac de Tibériade comme réservoir par préférence aux plans précédents qui prévoyaient des réservoirs dans les plaines de Galilée. Si à la fin de cette période aucun arrangement n’est trouvé pour un emmagasinage économique de l’eau à Makaren, sur le Yarmouk, elle sera emmagasinée dans le lac de Tibériade. Les différentes études d’ingénieries élaborées ont prouvé que le système de digues et de canaux prévu par le plan permettrait l’irrigation de toute la région du Liban, de la Syrie et de la Jordanie de façon économique. Les deux parties ont aussi accepté les conditions et les contraintes de principe d’une autorité internationale neutre.Ces éléments comporteraient l’emploi d’une main-d’œuvre spécialisée et impartiale qui assurerait la distribution des eaux comme planifié. Ce personnel pourrait effectuer des inspections rapides pour mettre fin à toute violation possible, mais opérerait avec le minimum d’interférence dans les affaires et le contrôle des pays concernés. L’élément essentiel du système est qu’il porte en lui-même ses éléments autorégulateurs. «À la fin de la deuxième visite de l’ambassadeur Johnston en 1955, il ne restait qu’à obtenir un accord politique formel concernant l’ensemble des éléments du plan».
«Tout au long de 1955, l’ambassadeur Eric Johnston a poursuivi ses négociations avec Israël d’une part et avec l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban de l’autre, dans le but d’asseoir le principe d’un développement international et l’utilisation concertée de l’eau du Jourdain et de ses affluents. Ces négociations qui ont commencé en 1953 étaient...