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Actualités - REPORTAGES

Photographes Sani Bawarchi : techniques alternatives pour images à l'ancienne (photos)

Sani Bawarchi est un photographe – côté cour – pas comme les autres. Il n’en a ni l’allure, ni même le goût de l’instantané. D’une part, on ne le voit que rarement en tenue de baroudeur, ceci pour une raison très simple, c’est qu’il est «côté jardin» financier. Et, dans la banque d’investissement où il travaille, le complet veston est de rigueur. D’autre part, – et c’est ce qui le singularise –, ses photographies ressemblent plus à des toiles qu’à des clichés. «En fait, j’ai toujours aimé l’art, explique-t-il. Plus jeune, durant mes moments de loisirs, je dessinais et je peignais. Lorsque j’ai commencé à travailler, j’ai été amené à beaucoup voyager. Je n’avais plus de temps pour peindre. Je me suis donc rabattu sur la photo. Depuis, j’ai toujours une caméra sur moi. Partout où je vais, je prends des paysages, mais aussi parfois des portraits et des natures mortes». Mais, ce qui intéresse surtout Sani Bawarchi dans le domaine de la photographie, ce sont les manipulations techniques, les procédés d’impression. «Au cours d’un voyage à Londres, j’ai découvert un atelier de développement qui retravaille les clichés pour en faire des photos à l’ancienne». Sa passion première étant la peinture, il s’inspire de cette technique pour «maquiller» ses clichés en gravures. Ou encore, il fait appel à un spécialiste local du trompe-l’œil pour «habiller» une photo de modèle nu d’une «patine sombre», qui donne, au final, un jeu de contrastes entre modernité et peinture à la Rembrandt. Sani Bawarchi compose ses images et en confie le plus souvent l’impression à des laboratoires à l’étranger, «qui travaillent des procédés qui n’existent pas au Liban, dit-il. Cela va des techniques manuelles qui étaient en vigueur à l’époque des daguerréotypes, comme celle du carbone, ou celle des tirages argentiques de la maison Fresson, (qui crée un effet pointilliste en fond d’image), aux manipulations sur ordinateur, en passant par les retouches au moyen d’une peinture spéciale pour la tonalité sépia …». Il lui arrive aussi de faire lui-même le transfert polaroïd, qui donne aux photos ce granulé qu’on dirait marqué par le temps. Pour le reste, il s’est constitué une large panoplie d’objectifs et de lentilles focales qui lui permettent de jouer sur le flou progressif, les ondulations et les réflexions de lumière. Pour un résultat toujours en clair-obscur et tonalités passées… Fidèle «image» de son goût pour la peinture.
Sani Bawarchi est un photographe – côté cour – pas comme les autres. Il n’en a ni l’allure, ni même le goût de l’instantané. D’une part, on ne le voit que rarement en tenue de baroudeur, ceci pour une raison très simple, c’est qu’il est «côté jardin» financier. Et, dans la banque d’investissement où il travaille, le complet veston est de rigueur. D’autre...