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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Rencontre - Bilan de la visite de la sous-directrice de l'Unesco Francine Fournier : mobiliser les ressources intellectuelles et scientifiques au service de la population

Au terme de sa visite de trois jours au Liban, Francine Fournier, sous-directrice générale de l’Unesco pour les sciences sociales et humaines, a tenu une conférence de presse au siège de l’Unesco à Jnah. Elle devait y dresser un bilan de ses activités à Beyrouth et situer les grandes lignes conductrices du Centre international des sciences de l’homme de Byblos, qui a tenu sa première réunion de gestion. Francine Fournier a déclaré tout d’abord qu’avec cette première réunion du conseil de gestion, le centre, inauguré officiellement le 4 mars dernier, vient d’être réellement mis sur pied. «Cette session a été très importante ; elle a permis de clarifier les différentes dimensions administratives et logistiques du centre. C’était également un début de réflexion sur les orientations générales du centre, mais aussi sur les choix des programmes d’action». Ce centre, a-t-elle ajouté, est à vocation internationale. Il est un produit des volontés croisées de l’Unesco et du gouvernement libanais. Son comité de gestion est à son image : il réunit des représentants du gouvernement libanais ainsi que de l’Unesco. Les membres du comité de gestion sont : Omar Halablab, représentant du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur ; Mme Francine Fournier ; M. Victor Ville, directeur du bureau régional de l’Unesco à Beyrouth ; M. Yuro Fall, directeur du centre ; Mme Elham Kallab Bsat, directrice adjointe du centre et M. Noël Fattal, représentant du ministère des Affaires étrangères. L’action de ce centre sera basée sur le travail et les efforts combinés de scientifiques spécialisés dans les différents domaines des sciences de l’homme. «Avec une telle unité de réflexion sur les grands problèmes sociaux et culturels de notre temps, nous pourrons identifier les problèmes véritables des sociétés. Et cela, de manière à trouver des solutions et donner des indications pour les choix de politiques. Donc, il s’agit bien de mobiliser les ressources intellectuelles et scientifiques pour aider les décideurs sociaux et politiques à choisir et définir des politiques pertinentes qui répondent aux véritables besoins des populations et efficaces». Francine Fournier a ajouté : «Dans le passé, on a trop imposé de solutions à partir de théories ou de stratégies sans vraiment prendre en compte les besoins des populations. La méthodologie des sciences sociales repose sur un certain “empowerment” de la population. C’est ce que nous recherchons. Notre approche est reliée aux besoins des populations. «Il faut pouvoir comparer les expériences et en tirer les analyses et les conclusions pertinentes. Nous ne sommes pas du tout, ni à l’Unesco ni dans ce centre, à la recherche d’une université de tour d’ivoire». Les thèmes qui seront abordés s’imposent d’eux-mêmes. Ils sont universels. Il s’agit de développement social, de lutte contre la pauvreté, de gestion des sociétés multiculturelles, multiconfessionnelles et multiethniques. La culture n’est pas en reste. Là aussi il faut en examiner les différents aspects, les protéger et les encourager. Quels seront les moyens déployés pour mettre en route ces projets ? «Les moyens de départ sont corrects mais modestes par rapport aux dimensions des problèmes que nous avons à affronter. Pour commencer, nous tenterons, en combinant les moyens de l’Unesco et du gouvernement libanais, de favoriser l’utilisation des ressources scientifiques et intellectuelles à travers les nouveaux médias. Il s’agira d’une sorte d’université virtuelle. Des équipes de chercheurs seront mises en réseau autour de thèmes donnés. Ces chercheurs pourraient communiquer, échanger les expériences, ajuster leurs références à travers Internet. D’autre part, le centre accueillera des équipes de scientifiques venues des quatre coins du monde». Mme Fournier a noté que le centre bénéficie du soutien très marqué du gouvernement libanais. M. Yuro Fall, directeur du centre de Byblos a noté, par ailleurs, qu’une des premières activités du centre a été la création d’un site sur Internet à l’adresse http://www.unesco-byblos.org. Il permet l’accès au centre et à l’ensemble des informations fournies par l’Unesco. «Avec ce premier projet, nous avons testé la possibilité d’appliquer au Liban les méthodes de travail les plus avancées technologiquement», a souligné l’historien sénégalais. Le premier bagage sur le web concerne la culture de la paix . Il comporte un certain nombre de réflexions basées sur une réunion tenue à l’occasion du lancement de l’année internationale de la culture de la paix. Francine Fournier devait conclure ses trois jours au Liban par une visite à Saïda où elle a rencontré la députée Bahia Hariri. «J’ai profité de ma venue ici pour discuter avec Mme Hariri d’un projet de l’Unesco qui concerne la revitalisation de villes historiques côtières de la Méditerranée. L’originalité de notre projet réside dans le fait qu’il ne s’agit pas uniquement d’une restauration architecturale, mais combine aussi une approche sociale : améliorer les conditions de vie des habitants de cette ville».
Au terme de sa visite de trois jours au Liban, Francine Fournier, sous-directrice générale de l’Unesco pour les sciences sociales et humaines, a tenu une conférence de presse au siège de l’Unesco à Jnah. Elle devait y dresser un bilan de ses activités à Beyrouth et situer les grandes lignes conductrices du Centre international des sciences de l’homme de Byblos, qui a tenu...