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Actualités - ANALYSE

Présidence du Conseil - Hoss, Hariri ou Mikati ? Pronostics sur le choix du prochain Premier ministre

La réélection de Nabih Berry à la présidence de la Chambre à l’issue des prochaines législatives ne fait pratiquement aucun doute dans la mesure où elle constitue une ligne rouge infranchissable. En revanche, la bataille pour la présidence du Conseil risque d’être chaude surtout si, comme prévu, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri décidait de la mener. Mais là encore, rien n’est dit car tout dépendrait aussi du résultat des élections, des blocs et des alliances qui se constitueraient au sein de l’Assemblée nationale. La question est de savoir en effet si celui-ci pourra compter sur une majorité parlementaire en vue de briguer la présidence du Conseil. Reste à voir aussi si le chef de l’État observera une attitude de neutralité par rapport à cette affaire. Les députés ont certes compris qu’il ne saurait être question pour eux de mandater le président de la République lors des consultations que ce dernier entreprendra en vue de choisir un chef du gouvernement. Il reste que, dans ce cadre, le chef de l’État peut avoir une influence prépondérante sur les députés. On peut encore s’interroger sur l’opportunité politique et économique du choix de Rafic Hariri dans les circonstances actuelles. Pour être plus précis, le retour de l’ancien Premier ministre au pouvoir est tributaire des facteurs suivants : – Le consentement du président Lahoud. – La volonté syrienne de rapprocher les points de vue entre MM. Lahoud et Hariri et de les inciter à s’entendre sur un programme d’action commun. – La situation économique et financière du pays : la reconstruction et le développement du Sud, la stimulation des investissements au Liban à la lumière d’une éventuelle paix régionale pourraient faire de lui l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. – Éviter toute marginalisation d’une partie en faveur d’une autre ainsi que les abus de pouvoir. Il convient dans ce cadre d’empêcher un chevauchement des prérogatives entre les différentes institutions et d’encourager d’autre part la coopération entre elles tout en respectant le principe de la séparation des pouvoirs. En tout état de cause, les milieux politiques informés estiment que les raisons qui se trouvaient à l’origine du conflit Lahoud-Hariri ont pratiquement disparu. En effet, suite aux nominations effectuées par le gouvernement actuel, la plupart des fonctionnaires de première catégorie ne sont plus redevables à l’ancien chef du gouvernement et ne lui sont donc plus directement soumis comme c’était le cas auparavant. De plus, la fusion des différents conseils d’exécution de grands projets en un seul a fait que ces organismes échappent désormais à la tutelle du Premier ministre. Mais apparemment, M. Hariri n’a plus besoin de gardes-fous dans la mesure où il se serait lui-même convaincu de la nécessité de changer de politique et de s’adapter aux principes du chef de l’État. Néanmoins, rien n’est dit encore au niveau de la présidence du Conseil dans la mesure où un troisième candidat risque de faire de l’ombre à MM. Rafic Hariri et Sélim Hoss, en l’occurrence le ministre Négib Mikati.
La réélection de Nabih Berry à la présidence de la Chambre à l’issue des prochaines législatives ne fait pratiquement aucun doute dans la mesure où elle constitue une ligne rouge infranchissable. En revanche, la bataille pour la présidence du Conseil risque d’être chaude surtout si, comme prévu, l’ancien Premier ministre Rafic Hariri décidait de la mener. Mais là...