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Actualités - REPORTAGES

Correspondance Les libanais du Sud de la Bretagne Jacques Zartarian à la barre du Louison Bobet Miramar

CORRESPONDANCE Les Libanais du Sud de la Bretagne Jacques Zartarian à la barre du « Louison Bobet Miramar » PORT CROUESTY (MORIBIHAN) - Irène MOSALLI Le Louison Bobet Miramar, c’est l’hôtel thalasso par excellence, à l’architecture similaire à celle d’un paquebot, ayant les pieds dans l’eau et une vue imprenable sur le port du Crouesty. À sa barre depuis quatre ans, un dynamique directeur, Jacques Zartarian qui a jeté l’ancre dans ce lieu après avoir bourlingué dans l’univers hôtelier durant 26 ans. D’Abidjan à Djeddah en passant par Biarritz et Nice. La quarantaine, un allant et un dynamisme à toute épreuve, Jacques Zartarian, un battant chaleureux, relate avec beaucoup de clarté son parcours effectué en autodidacte. Il quitte Beyrouth en 1974 pour aller voir son frère Joseph établi à Paris. Le secteur hôtelier le tente. Il commence, à ses dires, «par le bas de l’échelle», à l’hôtel Choisel, place de l’Opéra. En 1977, il rejoint un autre frère à Abidjan. Là, il n’hésite pas à effectuer «un passage non négligeable du point de vue professionnel». À savoir qu’il acquiert des notions de gestion dans un autre cadre culturel, plus précisément dans un établissement non loin de Yamousoukro (à 700 km d’Abidjan). Il retient que la voie qu’il a choisie «implique un continuel défi avec soi-même et beaucoup de conviction et de générosité». De Biarritz à Nice au Morbihan Retour au Liban en 1981, il épouse Micheline Boustany qui le suit en Afrique. L’année suivante, cap vers Djeddah, où cent fois sur le métier il remet l’ouvrage à l’hôtel al-Rimal, «pour bien asseoir son autorité professionnelle». En 1986, il intègre le groupe Royal Monceau. Et là, il navigue avec succès de l’hôtel Regina et du Golfe», à Biarritz, à L’Élysée Palace de Nice. Après avoir dirigé le premier de 1992 à 1996, il se voit offrir le poste de directeur du Miramar Louison Bobet, dans le Golfe du Morbihan. Il commence par refuser : «ignorant tout de la qualité de vie de cette région, méditerranéen de naissance et ayant surtout expérimenté le Sud-Ouest de la France, je me voyais mal dans un endroit que de prime abord l’on pense baignant continuellement dans la grisaille et le mauvais temps», explique-t-il. Microclimat et paquebot de la forme Il commence par un contrat de six mois et se retrouve soudain plongé dans un lieu jouissant d’un microclimat, avec un air doux revigorant et iodé à souhait et où, d’après les calculs des experts, il y a environ seulement deux semaines par an où l’on ne voit pas du tout pointer le soleil. Le soleil est au rendez-vous le reste du temps, ou pleinement ou par petite apparition. Sans parler de l’été indien... Des raisons plus que suffisantes pour que les Belges, les Suisses, les Anglais, les Allemands, les Luxembourgeois et les Français viennent s’amarrer au Miramar, également prisé par certains Libanais. Jacques Zartarian nous explique pourquoi l’hôtel Miramar est lié au nom de Louison Bobet. Victime d’un grave accident de voiture en 1961, ce célèbre cycliste français avait fait une rééducation physique dans un institut marin en Bretagne. Son spectaculaire rétablissement suscita un déclic et il décida de créer la thalassothérapie moderne. En 1990, le Miramar adopte ses méthodes et son nom et devient ainsi «le paquebot de la forme». Aujourd’hui, avec le jeune capitaine-directeur libanais, la «nave va» avec succès, fendant les 2 500 m2 ouverts sur l’eau et consacrés à la bonne santé. Ceux qui le désirent peuvent retrouver un nouveau souffle et guérir de toutes sortes de maux (y compris les kilos de trop), grâce à l’hydrothérapie marine, l’algothérapie, la kinésithérapie et, tout récemment, ils peuvent se relaxer en empruntant le parcours aquatique : vapeurs d’eucalyptus, douches-cascades, bulles massantes et bain de pamplemousse. Jacques Zartarian ne sait pas où le vent va encore l’emporter. Ce qu’il sait, c’est que, pour lui, la traversée de différentes mers s’est passée et se passe encore sans dérive car il possède un solide ancrage : son épouse et leurs trois enfants, Maya (18 ans), Diana (13 ans) et Muriel (7 ans), qui sont toujours du voyage.
CORRESPONDANCE Les Libanais du Sud de la Bretagne Jacques Zartarian à la barre du « Louison Bobet Miramar » PORT CROUESTY (MORIBIHAN) - Irène MOSALLI Le Louison Bobet Miramar, c’est l’hôtel thalasso par excellence, à l’architecture similaire à celle d’un paquebot, ayant les pieds dans l’eau et une vue imprenable sur le port du Crouesty. À sa barre depuis quatre ans,...