Otages Un élan de solidarité pour rappeler le cas de Marie Moarbès

Des images qui ne devraient jamais sortir de nos mémoires : celles d’une jeune femme pâle et affaiblie, Marie Michel Moarbès, qui trouve encore la force d’aider les plus diminués de ses compagnons transformés en otages, aux Philippines, dans une jungle hostile, peuplée d’éléments armés excités et hirsutes. Marie Moarbès, Mita pour ses nombreux amis, était hier symboliquement présente au palais de Baabda, où la présidente Andrée Lahoud recevait 70 dames venues soutenir une mère affligée, Mme Sarwat Moarbès, qui ne sait plus à qui demander la libération de sa fille unique et choyée. Trois mois après l’enlèvement par les hommes d’Abu Sayyaf d’un groupe de touristes, toujours détenus à l’île de Jolo, le Liban se souvient de l’existence d’une de ses citoyennes parmi les otages. Marie Moarbès ayant aussi le passeport français, le président Chirac avait réagi avant le Liban officiel. Chez la présidente, Mme Moarbès a reçu des paroles de réconfort et un constat d’impuissance. Ce qu’il faut, c’est bien plus qu’un élan de solidarité, une campagne tous azimuts pour que le courage de Mita ne soit pas une image dans le vide.