Social - Les problèmes s'accumulent Manifestation de la CGTL le 12 juillet

Le conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), a poursuivi, durant le week-end, ses réunions dans le cadre du séminaire qu’il organise en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), au Royal Park Hotel de Aïn Saadé. Le séminaire a été clôturé hier, dimanche, et il est prévu que M. Élias Abou Rizk, président de la CGTL tienne une conférence de presse aujourd’hui, à 11 heures, au siège de la confédération pour annoncer les résultats du congrès. Le conseil exécutif de la CGTL a examiné au cours du séminaire la crise sociale et économique que traverse le Liban et les moyens d’y remédier. Cette étude a été basée sur une enquête faite par l’OIT sur le développement des prix au Liban et l’évolution de la politique salariale. Selon certaines informations, les responsables de la CGTL ont décidé d’avancer la date de la manifestation prévue pour le 13 juillet au 12 juillet afin qu’elle coïncide avec la réunion du Conseil des ministres. Les manifestants devront se diriger vers le siège du Conseil des ministres, régions du Musée. Les participants au séminaire ont indiqué que le gouvernement avait examiné l’étude effectuée par la CGTL et selon laquelle 48 % des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté. Les responsables de la CGTL ont mis en place le programme de travail du congrès syndical qui doit se tenir le 18 août prochain au Summerland en présence de plus de cinq cent responsables et cadres des différents syndicats du Liban. Parmi les points à l’ordre du jour de ce congrès figure notamment : – La réévaluation des salaires qui n’ont plus été revus depuis cinq ans. – Le remplacement du code du travail et du code de la Sécurité sociale par deux nouveaux codes modernes. – L’élaboration d’une loi régularisant le statut des ouvriers étrangers au Liban. D’autre part, la grève des employés et des ouvriers de l’usine Eternit à Chekka s’est poursuivie hier. Cette grève a été entamée vendredi, en raison du non-paiement, depuis 14 mois par la direction de l’usine, des salaires de 274 ouvriers. Ceux-ci se sont rassemblés devant le siège de l’usine et avaient observé un arrêt de travail généralisé. Samedi, une délégation des ouvriers de l’usine s’était rendue auprès du président du Conseil, Sélim Hoss, et lui avait remis un mémorandum exposant leur situation. Les ouvriers ont notamment indiqué au président du Conseil qu’ils n’avaient pas encaissé leur salaire depuis plus d’un an et que cent des quatre cents ouvriers de l’usine avaient été licenciés. M. Boutros Harb, député de Batroun a dénoncé, hier dans un communiqué, la manière avec laquelle les ouvriers de l’usine Eternit de Chekka étaient traités. M. Harb a critiqué l’attitude du ministère du Travail et du gouvernement en général et a exigé que le gouvernement prenne en charge ce dossier social et assure aux ouvriers une solution rapide qui leur garantirait le recouvrement de leurs droits. Le député de Batroun s’est dit informé des problèmes financiers de l’usine. Il a regretté que ce soit les ouvriers qui soient obligés de subir les conséquences de cette crise.