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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique Aoun critique l'inexistence de la république au Liban

L’ancien Premier ministre en exil à Paris, le général Michel Aoun, a affirmé hier qu’il aura fallu attendre «le début du troisième millénaire pour entendre dire que le Liban a quitté l’ère de la république bananière méprisée, pour devenir une république forte et respectée». L’ancien commandant en chef de l’armée faisait allusion aux affirmations, le 28 juin dernier, du président de la République, le général Émile Lahoud, selon qui «le Liban se trouvait à l’heure actuelle à la croisée des chemins et qu’il était nécessaire de bâtir un État qui se respecte pour cesser de donner l’image d’une république bananière». «D’une armée à l’identité suspecte, ils ont modelé une armée nationale pour cette république, qui a brillé de mille feux sur l’ensemble de son territoire, et qui est devenue un centre de polarisation des forces affairées à résoudre les problèmes qui relèvent de sa juridiction en particulier», a ironisé le général Aoun. L’ancien chef du gouvernement a mis en doute les capacités intellectuelles de ceux qui s’imaginent qu’une telle république a vu le jour, estimant qu’il s’agit là «d’une preuve de démesure et de rupture profonde avec le monde moderne, ses valeurs et ses principes». Le général Aoun a affirmé que l’État n’avait toujours pas recouvré sa souveraineté sur le Liban-Sud, où la population est passée «des problèmes posés par l’occupation aux abus des partis». Il a en outre critiqué l’absence des institutions chargées d’assurer la sécurité et la justice dans les lieux où les citoyens ont besoin de protection, tandis qu’elles «se concentrent dans les lieux sûrs pour porter atteinte aux libertés publiques et protéger le système mafieux». «On est alors en droit de se demander : où est la république ?», a-t-il poursuivi. Selon le général Aoun, les visites du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan à Téhéran et à Damas, «où il tente d’obtenir la permission d’envoyer l’armée libanaise sur son propre territoire», sont une preuve de plus de l’inexistence de la république et de son pouvoir décisionnel. «En attendant de pouvoir se déployer au Liban-Sud, le gouvernement s’invente des excuses pour masquer son impuissance à décider», a-t-il souligné. «La république de Platon est bel et bien à Beyrouth, dans les bureaux des services de renseignements syriens qui préparent les élections législatives conformément à une loi élaborée à Damas et appliquée dans la capitale libanaise. Ainsi dressent-ils les listes des candidats selon les exigences du moment pour former une assemblée servile et efficace dans la déclaration de son allégeance», a indiqué le général Aoun.
L’ancien Premier ministre en exil à Paris, le général Michel Aoun, a affirmé hier qu’il aura fallu attendre «le début du troisième millénaire pour entendre dire que le Liban a quitté l’ère de la république bananière méprisée, pour devenir une république forte et respectée». L’ancien commandant en chef de l’armée faisait allusion aux affirmations, le 28 juin...