Philippines - Suspension des négociations avec les rebelles Abu Sayyaf prend quatorze nouveaux otages

La crise des otages dans l’île philippine de Jolo a rebondi durant le week-end avec la suspension des pourparlers avec les rebelles, décidée par Manille, et le rapt d’un journaliste allemand, correspondant du Der Spiegel, et de 13 télévangélistes, venus soutenir les otages occidentaux et philippins détenus depuis le 23 avril. Andreas Lorenz, l’envoyé spécial du Spiegel avait déjà été enlevé une première fois par les rebelles en juin alors qu’il faisait partie d’un groupe de journalistes qui tentaient d’interviewer les otages. Dans une lettre, parvenue au quotidien Philippine Inquirer, Renate Wallert décrit la situation des otages comme «terrible». Depuis un mois, aucun médecin n’a pu se rendre auprès des captifs. Galib Andang, l’un des chefs charismatiques des rebelles musulmans, a annoncé que les médicaments envoyés aux otages par leurs gouvernements ne seront plus acceptés. Abu Sayyaf réclame un million de dollars pour chaque otage et des concessions politiques. M. Andang a déclaré aussi que les journalistes ne seront plus autorisés désormais à rendre visite aux prisonniers. Après avoir libéré un otage malais, il y a quelques jours, pour faire preuve de bonne volonté, les ravisseurs ont affirmé qu’il n’y aurait pas de nouvelle libération tant que Manille ne se soumettrait pas à leurs exigences.