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Actualités - CHRONOLOGIE

Les éléments d'Amal se sont retirés L'Etat reprend en main l'hôpital de Marjeyoun

Le conflit portant sur les salaires des employés de l’hôpital gouvernemental de Marjeyoun (Liban-Sud) a été réglé hier par le Premier ministre, M. Sélim Hoss. Celui-ci s’est entendu avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry, qui est également chef d’Amal, sur la nécessité de livrer immédiatement l’établissement, contrôlé par le mouvement chiite depuis la libération, au ministère de la Santé. M. Hoss a ajouté que des mesures allaient être prises en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour assurer la continuité des services à l’hôpital. Rappelons que des rumeurs, démenties par M. Hoss, avaient fait état, dimanche, d’une interruption du travail à l’hôpital de Marjeyoun dont les différents employés obtenaient, avant la libération, leurs salaires de «l’administration civile» israélienne. Les trois quarts d’entre eux ne sont pas titularisés et, par conséquent, ne sont plus payés depuis la libération en mai dernier. Par ailleurs, un barrage tenu par des membres du mouvement Amal, des scouts islamiques, s’était positionné devant l’hôpital et devrait être évacué incessamment. M. Bahige Arbid, directeur de la planification au ministère et chargé des hôpitaux de Bint-Jbeil et de Marjeyoun, a assuré hier à L’Orient-Le Jour que l’affaire avait été réglée et que le ministère de la Santé avait déjà pris le contrôle de l’établissement. Interrogé sur le paiement des salaires des employés, M. Arbid a déclaré : «Nous effectuons actuellement des négociations avec le CICR afin qu’il prenne en charge ces employés durant les trois prochains mois. Dans l’avenir, le ministère prévoit de rendre cet établissement autonome (à l’instar de celui de Nabatiyé) et de lui assurer un conseil d’administration, ce qui nous semble être la seule solution logique aux problèmes de cet hôpital». M. Arbid a évalué le montant des salaires des employés au moment où ceux-ci étaient payés par l’«administration civile» à 90 mille dollars. «Il est évident que cette somme sera modifiée vu que les conditions de travail ne sont pas les mêmes, surtout dans le cadre d’un établissement autonome», a-t-il précisé. À la question de savoir pourquoi le ministère avait tardé à prendre en charge l’hôpital, M. Arbid a souligné que «des négociations avaient été nécessaires avec plusieurs parties». Notamment avec Amal ? «En effet, a-t-il répondu. Mais il faut tenir un discours responsable et reconnaître au mouvement Amal son rôle dans le maintien de la sécurité dans cet hôpital». Les membres du personnel de l’hôpital ont remis lundi à l’AFP le texte d’une décision du ministre de la Santé, Karam Karam, annonçant la formation d’un comité présidé par le représentant du ministère au Liban-Sud et comprenant le directeur de l’hôpital, un fonctionnaire nommé par l’État, un représentant d’amal et une autre personnalité de la région. L’hôpital de 85 lits emploie 42 fonctionnaires, dont 12 médecins, désignés par l’État, et 132 autres engagés sous l’«administration civile» mise en place par les forces d’occupation israéliennes, a expliqué le docteur Jawad Yassine, représentant d’Amal au sein du comité. M. Karam a pour sa part déclaré à la presse après un entretien avec le délégué du CICR, Henry Fournier, que des mesures ont été prises pour que l’hôpital soit désormais contrôlé par les Forces de sécurité intérieure (FSI, police et gendarmerie). Il a indiqué avoir demandé au CICR d’assurer les salaires du personnel non étatique jusqu’à la normalisation de la situation, conformément à un accord conclu à la veille du retrait israélien, et attendre une réponse dans les 48 heures. «Dans le protocole d’accord signé à la mi-mai, il était prévu que le CICR aide le ministère à assurer le fonctionnement de l’hôpital de Marjeyoun et du dispensaire de Bint-Jbeil après le retrait israélien pour lui permettre de les réintégrer dans le système de santé nationale», a expliqué M. Fournier à l’AFP. «Cela implique évidemment que le ministère ait au préalable repris le contrôle de ces établissements», a-t-il souligné.
Le conflit portant sur les salaires des employés de l’hôpital gouvernemental de Marjeyoun (Liban-Sud) a été réglé hier par le Premier ministre, M. Sélim Hoss. Celui-ci s’est entendu avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry, qui est également chef d’Amal, sur la nécessité de livrer immédiatement l’établissement, contrôlé par le mouvement chiite depuis la...