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Actualités - ANALYSE

La campagne d'Annan semble porter ses fruits Le pouvoir redevient optimiste

Selon un officiel, «la sécurité, l’ordre et la stabilité seront consolidés au Sud le mois prochain. Une fois qu’Israël aura cédé les dernières positions auxquelles il s’agrippe. La Finul renforcée et l’unité mixte de 1 000 hommes armée-FSI pourront être déployées sans encombre dans les régions libres. Le Conseil de sécurité de l’Onu décidera éventuellement de mesures complémentaires sur le terrain, à la lumière du rapport que le secrétaire général, M. Kofi Annan, doit encore lui présenter». Ce responsable ajoute, en se frottant les mains, que «la situation évolue nettement en direction de la stabilisation du Sud». «Toutes les parties, selon lui, affirment vouloir coopérer à cette fin avec l’Onu. L’ancien occupant a ainsi admis l’existence des violations de ligne dont se plaint le Liban, en promettant d’y remédier pour se conformer pleinement à la 425. De notre côté, nous avons accepté que l’armée soit présente sur le terrain comme le demandait l’Onu et elle sera donc aux côtés des FSI dans les villages libérés. La Résistance, plus exactement le Hezbollah, s’est engagée pour sa part à préserver le calme, à la suite de la compréhension manifestée par l’Iran à l’égard des demandes de M. Annan». L’officiel se hâte ensuite de souligner que «la responsabilité de la reconstruction, que le gouvernement libanais assume à travers son plan quinquennal, sera partagée par l’Onu et par la Banque mondiale, qui vont soutenir de leurs deniers ou de leur assistance technique, les projets de développement socio-économique du Sud. Nombre de pays riches vont également contribuer à cet effort et se regrouperont bientôt au sein d’une conférence qui distribuera les tâches. Une fois que le plan quinquennal sera lancé, avec le concours de la communauté internationale, le Sud sera sorti de l’ornière. Et, selon toute probabilité, le processus de négociations israélo-syriennes et libano-israéliennes reprendra tranquillement son cours». Sur le plan intérieur, «à travers le programme qui lui est consacré, le Sud libéré va renouer avec le reste du pays dont il a été séparé pendant vingt-deux ans. Les travaux envisagés vont être une source d’emplois, de services d’investissements et de progrès dans les domaines agricoles, industriels, pédagogiques, médicaux et sociaux. La population n’aura plus aucune raison de partir, d’émigrer ou de gagner l’intérieur du pays». – Cependant, le Dr Makram Sader, secrétaire général de l’Association des banques et lui-même sudiste, souligne de son côté des impératifs que l’on ne doit pas négliger. Il relève en substance que «le lancement du chantier de la reconstruction nécessite beaucoup de coordination bien réfléchie au niveau de la direction, de l’organisation et de la gestion des projets. Il ne faut pas se laisser piéger par les embûches bureaucratiques classiques, les empiètements de prérogatives et de règlements entre administrations. Certes le plan de l’État est bon : il se fonde sur une vision globale du développement socio-économique étayée par une programmation des étapes d’exécution. Mais les expériences antérieures ne sont pas encourageantes car leur exécution restait tronquée et elles se terminaient en queue de poisson comme en dépassement des coûts». Le Dr Sader souligne ensuite qu’au cours des dix prochaines années «il faudra fournir au Sud entre 150 et 200 millions de mètres cubes d’eau pour les besoins ménagers, agricoles, industriels et économiques du Sud. Ces quantités ne peuvent être assurées que par la réalisation du projet du Litani au niveau de la côte 800». – Pour en revenir au plan politique, des pôles influents estiment qu’une ferme décision internationale a été prise de stabiliser le Sud, avec l’assentiment des protagonistes concernés. Il reste cependant des problèmes, comme les camps armés palestiniens et les groupes libanais également armés. Ces points, répondent les loyalistes, «seront traités dans le cadre d’un règlement régional global. Car aucun gouvernement ne peut désarmer les camps avant un arrangement sur la question du retour. Et de même aucun gouvernement ne peut désarmer les Libanais avant que le danger israélien n’ait été définitivement dissipé. Tout ce que l’on peut faire, pour le moment, c’est interdire les apparences armées. Ce qui sera complété quand l’armée se déploiera après la fin de la mission de la Finul. À ce moment, en octobre prochain, l’armée israélienne se sera de son côté installée derrière une ligne de barbelés allant de Ras-Naqoura à Métoulla, projet financé par les États-Unis à hauteur de 50 millions de dollars».
Selon un officiel, «la sécurité, l’ordre et la stabilité seront consolidés au Sud le mois prochain. Une fois qu’Israël aura cédé les dernières positions auxquelles il s’agrippe. La Finul renforcée et l’unité mixte de 1 000 hommes armée-FSI pourront être déployées sans encombre dans les régions libres. Le Conseil de sécurité de l’Onu décidera éventuellement...