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Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives - Rien d'officiel à Beyrouth avant fin juillet La valse-hésitation des partis retarde l'annonce des listes

À près de six semaines de la première étape des législatives, le 27 août prochain, les contacts s’intensifient afin d’établir les alliances. Aucune liste n’a encore été officiellement annoncée, en raison essentiellement de la politique de la valse-hésitation appliquée par certains partis et cercles d’influence qui, délibérément ou faute d’accord, tardent à désigner leur candidat. À titre d’exemple, les trois formations politiques arméniennes et le Parti syrien national social (PSNS) ne sont pas encore parvenus à une décision définitive. Les deux premiers chefs de liste à fixer une date pour l’annonce de leurs listes électorales définitives sont MM. Issam Farès et Rafic Hariri. Le premier a déclaré hier, à partir de son domicile de Bayno, au Akkar, qu’il rendra publique sa liste de coalition après-demain mercredi, au cours d’une conférence de presse. Quant à la liste présidée par M. Hariri, c’est le député Sélim Diab qui a promis son annonce officielle pour le 30 courant. Pas d’alliance Hariri-Hezbollah à Beyrouth Quoi qu’il en soit, l’insistance de l’ancien Premier ministre à présenter deux candidats dans chacune des trois circonscriptions électorales de Beyrouth, en dépit du nouveau découpage de la capitale, laisse présager une bataille serrée. L’annonce de la liste électorale présidée par M. Hariri sera donc faite le 30 juillet à 11h, au cours d’une conférence de presse au siège du bloc parlementaire, rue de Verdun. Jusqu’à cette date, la porte demeure ouverte devant une éventuelle alliance avec les partis arméniens, qui ne sont pas encore parvenus à une décision définitive. Les contacts se poursuivent néanmoins et M. Hariri semble persuadé que les Arméniens, tout comme lors des législatives de 1996, se rallieront à lui. La porte demeure également ouverte devant une alliance avec M. Tammam Salam, auquel M. Hariri aurait déjà proposé de faire partie de sa liste. M. Salam avait, en son temps, suggéré une alliance dans le cadre d’une liste beyrouthine de coalition qui grouperait toutes les parties essentielles en présence. M. Hariri n’avait pas alors jugé cette proposition acceptable. Côté chiite, une alliance avec le candidat du Hezbollah, l’ancien député Mohammed Berjaoui, semble exclue et le président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA) Nasser Kandil sera le candidat probable au siège chiite de Beyrouth sur la liste électorale de M. Hariri. C’est du moins ce qui ressort d’une conférence de presse tenue hier par le député Sélim Diab, chef de la machine électorale de M. Hariri, siège de la liste, M. Diab s’attend à un taux de participation de l’ordre de 55 % cette année, contre 35 à 40 % lors des élections précédentes. M. Diab a également assuré que M. Hariri était favorable à une entente entre les trois partis politiques arméniens. Concernant un éventuel désaccord au sein du parti Tachnag quant à une alliance avec M. Hariri, il a assuré que les députés de ce parti «ne se sont pas retirés du bloc parlementaire que préside M. Hariri» et que «les contacts se poursuivent». Questionné sur la campagne menée par M. Hariri contre le Premier ministre Sélim Hoss et le gouvernement, M. Diab a répondu : «Il incombe aux députés de contrôler les actes du gouvernement». À propos de la machine électorale, il a précisé qu’elle groupe «jusqu’à présent» 4 900 bénévoles et que la contribution de chaque candidat à la campagne s’élève à 100 000 dollars américains. Il a également indiqué que le programme de la liste de M. Hariri est taillé «à la mesure d’une patrie» et sera, en beaucoup de points, différent de la politique suivie par les gouvernements Hariri précédents. Actuellement, a-t-il ajouté, «la priorité est à l’homme et non plus à la pierre». La menace du panachage au Nord De son côté, le député Issam Farès a déclaré hier qu’il rendra publique sa liste de coalition pour la première circonscription électorale du Liban-Nord après-demain mercredi, en son domicile de Bayno. Après cette déclaration, les regards se dirigent à présent vers la seconde liste de cette circonscription, dont l’annonce est apparemment retardée par le retard du PSNS à désigner son candidat. Il devient donc impossible d’avancer un nom dans l’attente de la décision officielle du parti, prévue en principe pour aujourd’hui lundi. D’autre part, le noyau de la seconde liste composé de MM. Faouzi Hobeiche, Jihad Samad, Ahmed Fatfat, Riad Sarraf, Gébran Tok, Karim Rassi et Mohammed Yéhia intensifie ses contacts afin de parvenir à un dénominateur commun et d’annoncer la composition de la liste vers la fin de la semaine en cours. En attendant, plusieurs noms sont avancés pour faire partie de cette liste qui disputera à la première les 11 sièges de cette circonscription électorale qui groupe, selon le nouveau découpage, les cazas de Akkar, Denniyé et Bécharré. Au Akkar, plusieurs candidats, parmi lesquels MM. Mohammed Yéhia, Mohammed Khaled Zohbi et Ali Tleiss, se disputent les trois sièges sunnites. Pour les deux sièges orthodoxes, plusieurs noms sont avancés, dont ceux de MM. Karim Rassi (candidature acquise) et Abdallah Raouf Hanna. La candidature de M. Faouzi Hobeiche est acquise pour le siège maronite. Plusieurs noms sont avancés pour le siège alaouite, dont ceux de MM. Ali el-Ali, Ali Rachid et Zahreddine Issa. À Denniyé, la candidature de M. Jihad Samad est acquise pour l’un des deux sièges sunnites, alors que MM. Ahmed Fatfat, Kassem Abdel Aziz et Mohammed Fadel se disputent le second siège. Rappelons que M. Fatfat est l’unique candidat de M. Hariri dans cette circonscription. À Bécharré : MM. Gébran Tok et Benoît Habib Keyrouz se présentent aux deux sièges maronites. Des sources politiques qui suivent de près la campagne électorale au Liban-Nord affirment qu’il ne faut pas sous-estimer la force de l’électeur nordiste qui, excédé par les manœuvres politiciennes de certains candidats, pourrait bien recourir au panachage choisissant ses favoris dans les trois listes en lice (même si la troisième reste incomplète), sans parler des indépendants.
À près de six semaines de la première étape des législatives, le 27 août prochain, les contacts s’intensifient afin d’établir les alliances. Aucune liste n’a encore été officiellement annoncée, en raison essentiellement de la politique de la valse-hésitation appliquée par certains partis et cercles d’influence qui, délibérément ou faute d’accord, tardent à...