Annan très satisfait du résultat des démarches de son émissaire

À New York comme à Beyrouth, l’optimisme est de rigueur. De fait, selon des rapports diplomatiques parvenus hier au palais Bustros, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan serait «très satisfait» du résultat des démarches de son émissaire M. Roed-Larsen effectuées en Israël et au Liban. Le représentant de l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité à l’Onu affirme toutefois que l’essentiel est dans l’exécution sur le terrain. Les véritables intentions de l’État hébreu seront ainsi mises à l’épreuve au cours des prochaines 72 heures. De ce fait, le Liban obtiendra gain de cause dans ce cadre du moment qu’Israël aura mis fin au plus tôt à ses empiètements frontaliers et non plus à la fin du mois courant comme il l’avait annoncé. En tout état de cause, les mêmes sources indiquent que M. Annan devrait élaborer jeudi prochain un rapport qui serait distribué le jour même ou 24 heures plus tard aux membres permanents du Conseil de sécurité. La réunion du Conseil doit avoir lieu le 28 juillet pour décider de la prorogation du mandat de la Finul de six mois supplémentaires. Par ailleurs, selon des sources dignes de foi à Beyrouth, s’il apparaît lundi que Tel-Aviv a éliminé ses violations à la frontière, le Liban ne verrait plus aucun inconvénient à ce que les Casques bleus opèrent un redéploiement dans la région évacuée par Israël. En outre, la Finul devrait organiser des patrouilles le long de la frontière en vue de mettre un terme aux jets de pierres et aux ripostes israéliennes qu’ils entraînent. Une fois que la Force onusienne aura contrôlé la situation à la frontière, des éléments de l’armée et des FSI pourront alors se déployer dans les localités du Sud pour se substituer aux miliciens qui y maintiennent encore une présence. Quant à l’affaire des prisonniers libanais détenus en Israël, les Nations unies ignorent toujours les raisons pour lesquelles l’État hébreu persiste à ne pas les relâcher du moment que le conflit a pris fin. Les mêmes sources n’excluent pas un recours du gouvernement libanais à un pays ami d’Israël pour aider à la libération des détenus. On pense notamment à l’Allemagne qui a déjà joué un rôle dans ce cadre.