Le tracé frontalier au centre de la conférence de presse à l'AIB Le processus de correction des violations israéliennes se poursuit

L’avion privé du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a quitté Beyrouth pour Amman hier à 10 heures 15. À la fin de sa visite au Liban, qui aura duré un peu moins de 24 heures, M. Annan a tenu une conférence de presse à l’AIB pour souligner que «le processus de correction des violations est en cours». «Je ne pense pas que cette opération prendra des mois ; elle sera exécutée durant un temps relativement court», a-t-il dit. M. Annan a indiqué que les Nations unies agissent avec «fermeté» pour mettre assez vite un terme aux violations. «Nous sommes en train de vérifier les violations et de les faire corriger si elles sont confirmées», a-t-il indiqué, en poursuivant qu’il «soulèvera cette question avec les autorités israéliennes». Passant en revue sa visite au Liban, le secrétaire général de l’Onu a noté que durant ses rencontres avec «le président de la République, le chef du Parlement et le Premier ministre», il a évoqué «la coopération entre les Nations unies et le Liban». M. Annan a également discuté avec les autorités libanaises les projets de développement économique et social au Liban-Sud. «Le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) et la Banque mondiale coopéreront avec le gouvernement libanais dans ce cadre», a déclaré le secrétaire général de l’Onu en relevant que «dans un futur proche, nous œuvrerons pour organiser une conférence qui regroupera les pays donateurs capables de soutenir le développement économique du Liban-Sud». Évoquant les Casques bleus présents dans la zone méridionale du pays, M. Annan a indiqué que pour la première fois depuis le début de son mandat «la Finul est sur le point de parvenir, avec le gouvernement libanais, à mener sa tâche initiale». Se penchant sur la transgression du tracé qui délimite les territoires libanais et israélien, M. Annan a indiqué : «Nous prenons très au sérieux les violations de la frontière et nous serons très vigilants en réglant ce problème». «Nous garderons également le Conseil de sécurité et le monde informés de ces violations», a-t-il ajouté. «Ce sont les violations que nous traitons actuellement et cette opération ne prendra pas des mois pour être achevée ; elle devrait être rapidement réglée» a-t-il noté. En ce moment donc, l’Onu procède à l’élimination des empiètements sur la frontière. Rappelant la certification du Conseil de sécurité du retrait israélien du Liban-Sud ainsi que les réserves émises, le secrétaire général des Nations unies a expliqué que «le retrait a été certifié, car les trois conditions requises ont été remplies notamment, le retrait de l’armée israélienne, le démantèlement de l’ALS, et la libération des prisonniers de Khiam ; cependant il existe toujours des violations sur la frontière et c’est ce problème que nous traitons actuellement». À la question de savoir si le Hezbollah se transformera, à son avis, en parti politique, M. Annan qui avait rencontré avant son arrivée à l’AIB le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, a indiqué qu’il n’a «pas évoqué l’avenir» du parti de Dieu avec le responsable, mais qu’il s’est penché sur «la nécessité de la coopération (entre les divers partis concernés) au Liban-Sud au cours de cette étape cruciale». Le secrétaire général des Nations unies a évalué l’avenir de la paix au Moyen-Orient : «Les responsables américains notamment le président Bill Clinton, la secrétaire d’État Madeleine Albright et l’émissaire spécial pour le Proche-Orient Dennis Ross ont travaillé dur pour parvenir à sortir le dossier palestinien de l’impasse», a-t-il dit. Se penchant sur le dossier syrien, M. Annan a indiqué qu’avec «le nouveau leadership à la tête du pays, il faut donner une chance pour la paix». «Au Liban-Sud, la Finul poursuivra son travail ; elle maintiendra la coopération avec le gouvernement libanais afin qu’il élargisse son autorité sur le Sud et qu’il affirme sa pleine souveraineté dans cette zone», a souligné en conclusion le secrétaire général des Nations unies.