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Actualités - REPORTAGES

Brève cérémonie pour Annan à Naqoura

C’est en hélicoptère que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est arrivé hier vers 16 heures, à Naqoura. Onze drapeaux flottaient sur le quartier général de la Finul aux couleurs de l’Onu, du Liban et des neuf pays dont les contingents sont déployés depuis 22 ans dans la partie méridionale du pays. Dès le début de la matinée, le personnel de la Finul à Naqoura se préparait à la visite de M. Annan. Il fallait prévoir les mâts pour hisser les drapeaux, la couronne de fleurs à déposer sur le monument dédié au quelque 250 Casques bleus tombés pour la paix au Liban-Sud, et procéder à des répétitions. Munis de caméscopes et d’appareils photographiques, beaucoup de soldats de la paix ont fixé sur pellicule la courte visite, qui n’a pas duré plus que 60 minutes, du secrétaire général de l’Onu. Une petite heure durant laquelle M. Annan a passé en revue les soldats de la paix, a prononcé un discours et a tenu une réunion, loin des regards des journalistes, avec le commandant en chef de la Finul Seth Kofi Obeng et d’autres officiers appartenant aux Casques bleus stationnés au Liban-Sud. Durant sa courte visite, le secrétaire général de l’Onu ne s’est pas adressé aux journalistes libanais et étrangers présents en grand nombre hier au quartier général de la Finul. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, le porte-parole de la Finul Timor Goksel a indiqué que dans les jours à venir, «un contingent ukrainien formé de plus de 400 soldats et un autre, suédois, regroupant une cinquantaine d’hommes, spécialisés dans le déminage, rejoindront les rangs de la Finul». Et de poursuivre que «plus de 300 soldats appartenant à certains contingents présents au Liban-Sud viendront grossir les rangs de la Finul». «Ils arrivent déjà en petits groupes», a-t-il dit. Avec l’augmentation des effectifs de la Finul à l’intérieur de la bande frontalière, les Casques bleus accepteront-ils de traiter avec la force militaire du Hezbollah ? «C’est pour cette raison que nous voulons traiter avec les autorités libanaises au Liban-Sud et non avec des groupes libanais», a déclaré le porte-parole. À la question de savoir à quel moment les nouveaux soldats de la Finul arriveront, M. Goksel a indiqué que «les Casques bleus sont prêts dès demain, s’ils sont informés, à faire de leur mieux pour couvrir le Liban-Sud». «Cependant tout cela dépend de la volonté du gouvernement libanais», a-t-il ajouté, en soulignant que «pour intervenir, nous avons besoin du soutien de l’État». Le contrôle de la frontière Et à qui incombera la tâche de contrôler la frontière ? «Nous ne contrôlerons pas la frontière, mais la situation à l’intérieur du Liban-Sud», a noté le porte-parole des Casques bleus en poursuivant que «la protection d’une frontière relève du pays concerné par cette frontière et non des Nations unies». Et le responsable de préciser que «la Finul n’est pas une force tampon, elle est formée de soldats de la paix déployés à l’intérieur du Liban-Sud et non à sa frontière». Évoquant l’aide que les soldats de la paix assurent aux cartographes libanais, M. Goksel a indiqué que «les Casques bleus facilitent la tâche des experts libanais notamment en leur fournissant le transport et en transmettant leurs plaintes au secrétariat général». Pour le tracé de la frontière libano-israélienne longue de 123 km, deux cartes topographiques datant de 1923 ont été adoptées. L’une est française, l’autre anglaise. Elles sont légèrement différentes l’une de l’autre. Il n’existe pas de carte unique authentifiée par une autorité internationale comme l’Onu. Les experts s’appuient également sur d’autres documents. «Les Libanais préfèrent la carte française», indique un officier des Nations unies qui a requis l’anonymat. Il explique que «le tracé des frontières de 1923 a subi une autre authentification en 1950». Et d’ajouter que «les limites des territoires libanais et israélien définies en 1923 ont été marquées par 38 bornes. En 1950, 96 bornes intermédiaires ont été ajoutées». À la question de savoir si des violations ont été constatées récemment, le responsable onusien a indiqué qu’il «faut être sur place pour le savoir. Parfois sans que les parties concernées en soient conscientes, les frontières sont violées». Ainsi un char, une voiture, un agriculteur ou un piéton peuvent passer inconsciemment d’un territoire à l’autre. «Généralement, ce genre de problème est réglé très rapidement, parfois par un simple coup de téléphone», note-t-il.
C’est en hélicoptère que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est arrivé hier vers 16 heures, à Naqoura. Onze drapeaux flottaient sur le quartier général de la Finul aux couleurs de l’Onu, du Liban et des neuf pays dont les contingents sont déployés depuis 22 ans dans la partie méridionale du pays. Dès le début de la matinée, le personnel de la Finul à...