Otages : les ravisseurs harcèlent les journalistes

L’association Reporters sans frontières (RSF) a exprimé son inquiétude hier, après la capture d’une équipe de France 2 par des rebelles philippins sur l’île de Jolo. Dans un communiqué, elle souligne que cette prise d’otages porte à quatre le nombre des professionnels de la presse actuellement détenus sur cette île du sud des Philippines. Le 2 juillet, les rebelles avaient déjà capturé un journaliste allemand couvrant la prise d’otages. Depuis la capture, le 23 avril, d’une vingtaine de touristes dont la Libanaise Marie Moarbès, le groupe d’Abu Sayyaf «mène une politique de harcèlement et de racket vis-à-vis des journalistes occidentaux qui tentent de couvrir l’événement», écrit RSF. Au moins 23 journalistes ont été retenus en otages depuis le début du mois de mai par les rebelles philippins. Le 30 mai, dix journalistes – sept Allemands, un Français, un Australien et un Danois – avaient été également retenus, alors qu’ils suivaient un convoi sanitaire du gouvernement qui se rendait dans le camp où sont détenus les otages occidentaux. Ils avaient été libérés le lendemain après avoir été dépouillés de leur argent liquide, téléphones satellitaires, montres, etc.